Pourtant lancés en 2001, 388 logements ne sont toujours pas réceptionnés La formule du logement social participatif montre bien son essoufflement, du moins dans la wilaya de Béjaïa. Le faible taux d'avancement des travaux est à lui seul un indice de la défaillance de la formule. Une formule qui a pourtant connu un engouement de la part des citoyens dès son annonce. L'OPGI il trouve toutes les peines du monde à livrer ses projets à temps, et les bénéficiaires quant à eux, las d'attendre, ne savent plus à quel saint se vouer. L'exemple le plus frappant est le projet des 388 logements implanté dans la ville de Béjaïa, au lieudit Tala Ouriane, lancé depuis maintenant six longues années par le ministre de l'Habitat, M. Hamimid. Ces logements ne sont pas prêt d'être livrés. Les bénéficiaires ont déjà exprimé leur mécontentement par un sit-in au niveau du siège de la wilaya, en annonçant une date buttoir, qui vient d'être consommée, d'où leur décision de renouveler leurs protestations dans les jours à venir. Il en est de même pour la première tranche des 4 500 logements octroyés à la wilaya de Béjaïa dans le cadre du programme présidentiel d'un million de logements, qui accuse d'ores et déjà un retard suite aux contraintes rencontrées par les entrepreneurs qui se disent être lésés par l'arrêté du 02 août 2006 modifiant et complétant celui du 15 novembre 2000 fixant les règles de l'intervention de la Caisse nationale du logement (CNL). Ces mêmes entrepreneurs font aussi état d'un certain nombre de tracasseries administratives, à savoir, de l'acceptation du dossier, le déblocage de l'argent par la CNL, et enfin la gestion des listes des souscripteurs. Aujourd'hui, après plusieurs rencontres, ces contraintes ont été levées, mais le retard s'est accumulé. Béjaïa semble être une des seules wilayas du pays où des programmes, pourtant initiés par l'Etat accusent des retards considérables, ce qui pénalise en premier lieu le citoyen dans sa vie quotidienne ensuite la wilaya pour l'inscription de nouveaux programmes. Plusieurs projets tant dans le cadre du sectoriel que dans le cadre de la relance économique accusent des retards. On citera l'exemple de l'achèvement du barrage de Tichy Haf, l'évitement de la ville de Béjaïa, le nouveau siège de la wilaya, les zones d'extension touristique, le marché de gros, la gare routière et le projet de l'AADL où seuls 85 des 500 logements revus ont été livrés. La liste est exhaustive. Les retards semblent émaner de différentes sources, et cela classe Béjaïa au bas du tableau des wilayas en voie de développement. Certes, plusieurs ministres de différents secteurs ont atterri à Béjaïa pour lancer des projets, mais rares sont ceux qui sont revenus pour les inaugurer.