Inéquitable n Durant des années, les couches moyennes ne pouvaient accéder ni au logement social ni au logement promotionnel, du fait de leur coût élevé. C'est certainement cette réalité difficile qui a poussé le gouvernement à opérer des réajustements au niveau de sa politique en matière de logement. Il s'agit, désormais, de diversifier les segments d'offre de logements ou d'aides pour les adapter aux revenus des ménages, en vue de satisfaire la demande de toutes les catégories sociales. Ainsi et tout en prévoyant le maintien du logement social qui a constitué depuis l'indépendance le seul référentiel de la politique du logement, les pouvoirs publics ont développé d'autres formules de logements, telles que le logement social participatif et la location-vente, destinés aux couches sociales à moyens revenus. La formule de location-vente constitue désormais une véritable alternative pour le logement social et elle est très sollicitée par les citoyens. Dans le cadre de cette formule, deux programmes de 20 000 logements en 2001 et 35 000 autres en 2003, financés sur le fonds du Trésor public, ont été lancés. La Cnep a pris l'initiative en s'engageant à financer un programme de 65 000 logements. Récemment, et dans une déclaration à l'APS, le P-DG de cette banque M. Bessa, avait déclaré que la Cnep accorde au bénéficiaire un délai de 30 ans pour régler son dû restant contre une durée de 25 ans actuellement. Le bénéficiaire doit d'abord payer 10% du prix global du logement. Mais, il ne les versera qu'une fois les clés en main ! Cette opération a suscité un immense espoir chez les cadres. Une autre formule vient aussi concurrencer le logement social. Il s'agit du logement participatif. Cette formule est un autre indice de la volonté de l'Etat de se «désengager» du fardeau du financement du logement. Le bénéficiaire du logement participatif reçoit une aide financière non remboursable de l'?tat, mais il doit contribuer par un apport personnel, pour financer son logement et recourir à un crédit auprès d'une banque. Le LSP est l'une des formules sur lesquelles est fondée la nouvelle politique du gouvernement en matière de logement. Plus de 215 000 unités ont été inscrites dans le programme de construction d'un million de logements prévu par l'?tat. Le logement social proprement dit, c'est-à-dire où l'?tat finance directement et entièrement le logement est donc en «voie de disparition». Les bénéficiaires doivent désormais se trouver une part d'argent pour aider à la construction de leurs maisons. L'?tat ne sera là que pour «aider». Une réalité dure pour les nostalgiques de la formule «l'?tat, père des pauvres»…