Depuis la création du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A) Algérie-UE, lancé en mai 2009, un premier séminaire s'est tenu hier, à Alger qui d'ailleurs est le premier du genre entre des experts et fonctionnaires algériens et européens dans la perspective d'évaluer et de faire le bilan des activités de celui-ci. Ainsi, il a été décidé donc entre les représentants de l'ensemble des parties prenantes, tant du côté algérien qu'européen, de lancer dix jumelages pour cette année 2011 entre des institutions algériennes et européennes. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'une telle opération de jumelage est faite entre les deux parties puisque comme le remarque si bien le directeur de ''P3A'' et secrétaire général du ministère du Commerce, Aissa Zelmati, que d'autres jumelages ont d'ores et déjà été concrétisés par ce programme depuis son lancement en mai 2009. P3A a réussi, par ailleurs, à réaliser 24 opérations d'assistance technique et d'échange d'informations (Taiex), qui consistent à encourager les échanges de connaissances et d'informations, pendant une courte durée, entre des fonctionnaires algériens et leurs homologues européens activant dans un même domaine. Zelmati a donc ainsi rappelé : ''Nous avions réussi à lancer cinq jumelages au début de cette année dans différents secteurs comme les finances, le commerce et l'industrie. Il s'agit, détaille t-il, de jumelages établis entre la Direction générale algérienne des impôts (DGI) et son homologue française (DGFI), entre les établissements algériens de normalisation comme l'Institut algérien de normalisation (IANOR) et un consortium franco-allemand, entre le Conseil de la concurrence du ministère du Commerce et les autorités de concurrence de France, d'Italie et d'Allemagne, ainsi qu'entre l'Agence nationale de l'artisanat et une agence similaire espagnole. S'agissant de ces dix jumelages pour 2011, il est tout à fait évident qu'ils visent le renforcement des compétences institutionnelles des fonctionnaires algériens par l'échange d'expériences et d'informations avec leurs homologues des pays membres de l'UE. Ils concerneront d'ailleurs, les secteurs de l'énergie, la justice, la pêche et l'agriculture, ont-ils expliqué lors d'un séminaire d'évaluation de P3A. Doté d'un budget de 10 millions d'euros, le programme d'appui à l'accord d'association Algérie-UE est un dispositif, étalé sur 30 mois, qui ambitionne de renforcer les compétences des institutions algériennes désirant y prendre part de façon volontaire. Ainsi et pour concrétiser une telle opération d'envergure, des fonctionnaires européens séjourneront pendant 18 mois en Algérie pour transmettre leur savoir-faire et leur expérience à leurs homologues algériens relevant des institutions concernées. C'est alors que la première Conseillère de la délégation de l'UE en Algérie, Mme Agnès Guillaud, a annoncé que les "appels de propositions" seront lancés incessamment pour désigner les institutions européennes désirant se jumeler avec les institutions algériennes, qui sont déjà identifiées. Il est important de rappeler également que ce programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A), figure parmi les programmes décidés d'un commun accord pour soutenir la mise en œuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE, signé le 22 avril 2005 et entré en vigueur le 1er septembre 2005. Saïd Ben