Quelque 300 délégués africains sont attendus du 27 au 31 du mois en cours à Alger pour participer à la 19ème Conférence des ministres africains de l'Industrie (Cami-19). Ainsi les délégués des trente-cinq pays participeront à ce conclave qui se tiendra pour la première fois dans notre pays. Et au vu de la situation que traversent certains pays, le directeur général de la compétitivité au ministère et coordonnateur de la Cami d'Alger, M. Rachid Meksen, a indiqué que " La Tunisie va participer alors que l'Egypte et la Libye n'ont pas encore confirmé leur participation". Les ministres africains se réuniront donc les 30 et 31 du mois en cours. Mais, il est utile de préciser qu'avant ce conclave, trois rencontres d'experts seront au programme. Elles porteront sur "les voies et moyens à développer les industries agroalimentaire et pharmaceutique ainsi que la transformation des ressources minières". "Les programmes prévus lors de ces réunions entre délégués répondent au souci des pays africains dans plusieurs domaines comme le renforcement des compétences institutionnelles et la rationalisation de la gestion. Organisées du 27 au 29 mars, ces tables rondes serviront à élaborer des propositions pour l'amélioration de la situation des industries africaines. Et c'est justement lors de la réunion des ministres que seront examinées et adoptées les résolutions de ces tables rondes. Les 53 programmes prévus visent, notamment, à développer la bonne gouvernance, à promouvoir les ressources humaines, à améliorer le climat des affaires en Afrique qui seront adoptés lors de la conférence d'Alger. D'ailleurs, on s'attendra également à la mise en place des comités chargés du suivi et de l'évaluation de la mise en œuvre de ces programmes de développement qui s'étalent jusqu'à 2030. En parallèle à ces réunions et manifestations aux couleurs de l'Afrique, une exposition de photos et d'articles de presse, notamment sur le potentiel de l'Algérie en matière d'investissement, sera organisée également au programme de la Cami-19. On s'attendra donc à ce que cette conférence africaine soit une occasion pour la promotion de la destination Algérie auprès des participants étrangers, avec des visites de sites historiques, notamment à la ''Casbah'', la vieille médina d'Alger. Il est utile de préciser enfin que cette 19ème édition de la Cami est organisée par l'Algérie avec la collaboration de l'Organisation onusienne du développement industriel (Onudi) et, pour la première fois, dans l'histoire de cette rencontre de l'Union africaine (UA). Notons aussi, près de soixante ministres participeront à la 4e conférence des ministres de l'Economie et des Finances de l'Union africaine (UA), prévue du 28 au 29 mars à Addis Abeba (Ethiopie). Le rôle de l'Etat dans le développement économique de l'Afrique sera au menu de cette rencontre à laquelle sont associés pour la première fois, les ministres africains de la Santé et de l'Environnement. Aussi, plus de 600 experts devront formuler, au terme de leurs travaux, des recommandations à la conférence ministérielle, et que les ministres devront adopter. Organisée par la commission des Nations-Unies pour l'Afrique (CEA) sous le thème ''Gérer le développement en Afrique'', la Conférence sera précédée par la réunion du Comité des experts, qui se tiendra du 24 au 27 mars. Les experts de la commission des Nations-Unies pour l'Afrique (CEA) ont souligné lors d'un atelier réservé aux journalistes mercredi, la nécessité de ''repenser le rôle de l'Etat dans le développement économique en Afrique pour créer de la croissance''. L'expérience vécue par la Corée du Sud, la Chine, le Japon et l'Inde qui s'accélère, interpelle les pays africains sur le rôle central que doit jouer l'Etat dans le processus de développement, ont-ils indiqué. Outre son rôle traditionnel, qui est de construire des infrastructures, l'Etat doit s'impliquer dans la mise en place des mécanismes de règlement et de la sécurité. ''Il faut que l'Etat aille au delà de son rôle traditionnel pour essayer d'impulser le processus de transformation structurelle et l'industrialisation'', a estimé le directeur de la division du développement économique et du NEPAD, Emmanuel Nnadozie. Les experts lors de cet atelier avaient convenu que l'Etat'' a un rôle fondamental à jouer dans le maintien de l'investissement public en faveur des infrastructures, de l'éducation, de la santé, de la correction des insuffisances des marchés et de la réduction des inégalités en matière de revenus et de chance, ainsi que dans la politique de crédit tendant à stimuler l'investissement privé''. Les participants à cet atelier ''média'' ont débattu également de la corruption, de la pauvreté, du financement public du système de santé dans le continent africain ainsi que du rôle des médias dans l'application des différentes politiques sociales engagées par les Etats africains. En dépit d'une légère reprise de la croissance en Afrique, les experts estiment qu'il reste beaucoup à faire notamment en matière de santé, d'éducation, de l'emploi et de la pauvreté. L'autre problème, qui menace le continent et dont les Etats n'abordent pas beaucoup, est celui des changements climatiques, qui commencent à avoir un effet très négatif sur l'Afrique, selon ces experts.