En matière de sous-traitance dans le secteur de l'énergie, il se trouve que ce sont des entreprises étrangères qui sont sur les sites pétroliers qui produisent des pièces pour la maintenance et ce, au détriment des sociétés algériennes. Ce qui veut dire qu'il y a nécessairement faiblesse dans ce segment dans notre pays. Il est évident que la mise en place d'un véritable réseau de sous-traitance est un travail si ardu qu'il nécessite d'ailleurs beaucoup de temps. L'Algérie constitue donc un marché des plus vastes dans ce domaine et il est nécessaire de revoir la politique en la matière pour établir une vraie concurrence et permettre aux entreprises algériennes de produire justement cette pièce de rechange localement. C'est un problème qui freine encore beaucoup d'initiatives. Il va falloir permettre aux entreprises algériennes de mettre à profit leur expérience, leur intendance, à sous-traiter. Car, n'est-il pas vrai qu'un tissu de sous-traitance fiable est une véritable garantie d'une réduction importante de la facture des importations et la création de milliers d'emplois ? Et comme l'Algérie mise beaucoup sur le secteur des énergies renouvelables, son programme dans le secteur est au cœur de la stratégie de lutte contre le chômage et la précarité. Ce projet est d'une "importance extrême" et revêt surtout un " caractère national touchant la majorité des secteurs". Sa mise en œuvre, indique le président de la République, est "ouverte aux opérateurs publics et privés". Pour cela, il est nécessaire que le réseau national de sous-traitance participe à la fabrication des équipements entrant dans la construction des centrales solaires et éoliennes, a-t-il recommandé. C'est dans la perspective d'aide à l'emploi que la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables sera accompagnée d'un "système efficace de soutien aux investissements", comme l'a si bien indiqué, jeudi dernier à Alger, le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, il est prévu la création de nouveaux emplois grâce aux projets de modifications thermiques qui seront apportés dans les différents secteurs de l'Industrie, de l'habitat et des transports. C'est dans ce cadre que le ministère de l'Energie et des Mines organise, aujourd'hui, à Alger, une rencontre sur les perspectives d'investissements dans le secteur des hydrocarbures, de l'énergie et des mines. Cette rencontre est consacrée aux opportunités d'investissements en matière de fabrication d'équipements et de pièces de rechange, notamment dans les énergies nouvelles et renouvelables. C'est la raison pour laquelle les deux ministres, de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, et de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, sont à la tête de cette rencontre importante. Il est utile de rappeler que c'est à travers l'exploitation des énergies solaire, éolienne et géothermique que le programme national des énergies renouvelables vise à porter progressivement la production d'électricité à partir de ces énergies, d'ici 20 ans, à 40% de la production globale d'électricité. Ce programme vise à installer une puissance d'origine renouvelable de près de 22.000 MW d'ici 2030, dont 12.000 MW pour couvrir la demande nationale et 10.000 MW destinés à l'exportation "si les conditions y sont favorables. Le secteur de la sous-traitance, en tant que créateur d'emplois, constitue un créneau qui rapporte beaucoup d'argent. Il y a 4 milliards de dollars d'importations de biens et de biens sous-traités par le seul pétrolier (Sonatrach). La sous-traitance nationale apparaît dans cet ordre d'idées comme une question de survie pour notre économie. 600 produits étaient importés par Sonelgaz il y a quelques années, avait noté Mme Haddad, chef d'entreprise ; cela a dû doubler depuis. Dans la liste des importateurs, on relève aussi Saidal, Cosider. D'ailleurs, elle avait bien noté récemment, que des filières où la sous-traitance nationale peut avoir sa place, telles la réalisation du Métro d'Alger, la filière des énergies renouvelables... Enfin, il est important de souligner que face aux entreprises étrangères évoluant dans des économies de crise comme en Europe, les entreprises nationales ont le rapport de force en leur faveur en tant que donneurs d'ordres. Un vrai signe…