La plupart des partis politiques ont dressé hier le bilan de la campagne électorale. Le premier à donner ses impressions est le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, qui a animé une conférence de presse à la fin de la journée du lundi. On retiendra de sa prestation que le FLN a animé 1 911 meetings dont 37 ont été animés par lui-même. Au plan politique, l'annonce saillante, somme toute logique, est que le gouvernement déposera sa démission au lendemain du scrutin, probablement samedi. Dans la journée d'hier, c'est au tour des présidents du RCD, du MSP, du PT…d'animer des points de presse similaires sur ce même thème. Pour Saïd Sadi, "Il y a un vrai intérêt à trouver des repositionnements alternatifs sur lesquels on peut asseoir un processus démocratique dans le pays". Après avoir qualifié la campagne menée par son parti de positive, le président du RCD a souligné que les différentes sorties de proximité et meetings organisés ont suscité une mobilisation populaire appréciable, "de la part de la jeunesse en particulier". Les deux principaux objectifs placés par le RCD sont, aux yeux du conférencier, à l'origine de la réussite de sa campagne. Il s'agit, indique-t-il, de faire barrage au terrorisme international de s'infiltrer au pays puisque la campagne électorale est enclenchée au lendemain des attentats perpétrés à Alger, revendiqués par la nébuleuse d'El Qaïda, et ensuite, ramener le fléau de la corruption au centre des débats politiques. A ce propos, l'orateur constate une certaine symbiose entre les deux fléaux, car le docteur Sadi estime que "la corruption alimente et motive le terrorisme". Pour le leader du MSP, Bouguerra Soltani, qui a organisé sa conférence au Centre international de presse, "à voir l'engouement des citoyens à assister à nos meetings et rassemblements, on ne peut qu'être optimistes par rapport aux résultats des élections législatives." Il estimera que "la campagne de ces législatives s'est distinguée en comparaison avec ses précédentes, par son discours propre et réaliste qui s'adresse plutôt au cerveau qu'aux sentiments." L'orateur estimera que le constat fait par certains observateurs et selon lequel la campagne n'a pas intéressé les citoyens, ne concerne pas notre mouvement qui a drainé les foules dans toutes les activités qu'il avait engagées." Abordant la question inhérente à la transparence du scrutin, le conférencier dira, après avoir vanté les amendements apportés à la loi électoral en 2004, que "le MSP appellera pour les prochaines élections à remettre aux partis politiques les noms des 18.5 millions d'Algériens composant le corps électoral". Pour sa part, Louisa Hanoune, du Parti des travailleurs, s'est félicitée pour la mobilisation que sa campagne a suscitée auprès des électeurs. "Hormis quelques petits incidents, qui n'ont d'ailleurs pas influencé nos meeting et sorties, tout s'est passé comme il se devait. Là où nous sommes passés, l'adhésion de la population fut remarquable. D'El Oued à Tamanrasset, et de Ghardaïa à Oran, on avait fait le plein", a-t-elle dit lors d'un point de presse au CIP. Au sujet de la transparence du scrutin, elle prédit que les élections se dérouleront dans de bonnes conditions. Car nous avons des assurances que "hautes autorités ont tout entrepris pour qu'elles le soient". "Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales a donné des garanties quant au bon déroulement de ces élections. Je n'ai pas de raison de douter de ses déclarations d'autant plus que ces joutes sont un examen pour notre pays", commentera-t-elle.