Le Hamas a menacé, hier, de riposter aux frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, où 18 palestiniens ont été tués en trois jours par l'armée sioniste de Tsahal. Les militants du Hamas, qui contrôlent l'enclave palestinienne depuis 2007, ont fait cinq blessées israéliens, selon leurs médias ,en procédant à des nouveaux tirs de roquettes contre le sud d'Israël. A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Egypte, les forces israéliennes ont tué un chef militaire du Hamas et deux de ses gardes du corps lors d'attaques ciblant un véhicule, selon des sources médicales. Israël avait accusé le chef militaire d'être à l'origine des frappes à la roquette tirées depuis le Sinaï contre la ville portuaire d'Eilat en 2010. "Les trois sont morts sur le coup", ont indiqué les sources. Cinq militants ont été tués lors d'une deuxième offensive aérienne menée dans le nord de la bande de Gaza et à l'aube un autre activiste a trouvé la mort lors d'une nouvelle frappe aérienne. Un porte-parole du Hamas a annoncé hier, que les membres du mouvement n'avaient pas eu l'intention de viser l'autocar scolaire. Les militants "ignoraient que des écoliers se trouvaient à bord du bus visé dans la périphérie de Gaza", a indiqué Sami Abou Zouhri. La route sur laquelle circulait le bus est souvent empruntée par des véhicules militaires israéliens a-t-il ajouté. Les frappes israéliennes de représailles ont engendré au moins 18 militants palestiniens et civils tués, dont un enfant de 11 ans, depuis jeudi et 36 depuis le 20 mars. Depuis jeudi dernier, les militants palestiniens ont lancé plus de 70 roquettes et mortiers sur Israël, endommageant une maison, a rapporté la police israélienne. Un porte-parole du Hamas a mis en garde hier, contre une escalade des tensions si Israël ne mettait pas un terme aux frappes aériennes. "Si l'escalade israélienne se poursuit, dans le silence complice de la communauté internationale, les réactions des factions résistantes s'accroîtront", a prévenu Sami Abou Zouhri. Un autre porte-parole du mouvement, Fawzi Barhoum, a exhorté la Ligue arabe, qui a les yeux tournés vers les contestations populaires qui secouent depuis janvier le monde arabe, de convoquer une réunion d'urgence sur la question de la bande de Gaza."Il est temps pour eux de reconnaître Gaza et d'inscrire le combat palestinien à leur ordre du jour", a déclaré Barhoum.