L'autorité européenne de supervision des banques (EBA) a lancé la troisième édition du processus des tests de résistance des grandes banques européennes par l'envoi aux établissements concernés de la méthodologie retenue, selon l'organisme européen. Dans un premier temps, l'EBA et les régulateurs nationaux dialogueront avec les banques concernées sur la base des scénarios communiqués, selon un communiqué. L'EBA a déjà publiera les hypothèses macroéconomiques et l'identité des banques choisies pour les tests. Tout comme lors des éditions précédentes, le régulateur utilisera deux scénarios, l'un dit de base, reprenant les principales prévisions macroéconomiques aujourd'hui en vigueur, et l'autre dit adverse, retenant des hypothèses théoriques de dégradation de l'économie et des marchés financiers. L'EBA discute actuellement avec les autorités européennes et les Etats membres des mesures qui devraient être appliquées aux banques qui échoueraient aux tests. Sous réserve de l'aboutissement de ces négociations, le superviseur européen prévoit de publier la méthodologie globale des tests en avril et leurs résultats en juin. Des tests de résistance avaient été menés l'été dernier pour examiner la solidité de 91 banques européennes, dont seulement 7 avaient échoué (5 espagnoles, 1 allemande et 1 grecque). Ces tests avaient toutefois été critiqués pour leur manque de sévérité et pour ne pas avoir détecté les problèmes qui devaient conduire à la crise bancaire irlandaise quelques mois plus tard. Une première vague de tests avait été réalisée en 2009, sans que leurs résultats ne soient publiés.