Selon l'institution émettrice, le nouveau billet de banque de 2 000 DA, dont la mise en circulation sera effective dès jeudi, devrait contribuer "au rafraîchissement de la monnaie fiduciaire et à sa disponibilité accrue", ainsi qu'à lutter contre le faux-monnayage. Cette nouvelle émission, qui coïncide avec le 47ème anniversaire de la création de la monnaie nationale, devrait couronner la gamme des besoins à la monnaie fiduciaire puisque la nouvelle coupure de 2 000 dinars va exister parallèlement avec les autres billets de 100, 200, 500 et 1 000 dinars. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait souligné récemment à l'APS que le recours par la Banque centrale à la création de cette nouvelle coupure a pour but de répondre rapidement à la demande de billets. La forte demande de liquidités, engendrée par l'augmentation des salaires des travailleurs et des fonctionnaires, a été constatée ces derniers mois dans les bureaux de poste et des banques, notamment à l'intérieur du pays, qui n'arrivaient pas à satisfaire cette demande malgré l'augmentation des approvisionnements de ces derniers en liquidités par la Banque d'Algérie. M. Karim Djoudi a expliqué que cette réponse devrait permettre à l'institution d'émission "de satisfaire plus rapidement la demande de billets que si elle devait livrer cette même quantité de monnaie selon les mêmes coupures, sans toutefois influer sur le niveau de la masse monétaire mais uniquement sur la composition de la monnaie fiduciaire". Selon M. Djoudi, la même quantité de monnaie fiduciaire sera redistribuée dans un assortiment différent de billets avec une proportion moindre de petites coupures. L'intérêt de ce procédé aspire à orienter les nécessités de thésaurisation vers les billets de 2 000 DA, tandis que les coupures inférieures serviront aux besoins de circulation monétaire. L'autre nouvelle mission consiste au renforcement de la lutte contre le faux-monnayage, indique le Directeur conseiller, chef de projet à l'Hôtel des monnaies, M. Mahrez Zaiba, qui ajoute qu'elle permettra d'avoir une longueur d'avance sur les contrefacteurs. Au-delà de la création de nouvelles coupures pour réduire la tension sur les liquidités, les autorités publiques préconisent le développement des instruments de paiement alternatif au cash. Présenté hier à l'Hôtel des monnaies de la Banque d'Algérie, le billet bleu-verdâtre de 2 000 dinars reflète, avec cet aspect physique, la science, la technologie et le développement local. Sur la face recto du billet figurent deux images: l'une d'un professeur d'université en train d'enseigner dans un amphithéâtre et l'autre d'un groupe de chercheurs dans un laboratoire. Le verso du billet reflète d'autres secteurs clés du développement de l'Algérie: un palmier et un olivier qui représentent l'agriculture ainsi que l'urbanisme, illustré par un immeuble et les ressources en eau, par le biais d'un plan d'eau. Le billet comprend un filigrane en continu qui reproduit l'effigie de l'Emir Abdelkader, un fil de sécurité et un hologramme, en plus d'éléments de sécurité nouveaux, notamment le fond de sécurité au recto et au verso.