Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a affirmé, avant-hier, que les premiers actes de concession seront remis incessamment aux exploitants des terres agricoles du domaine privé de l'Etat "Les choses avancent très bien. Le dispositif est en place, y compris l'étape du ministère des Finances à travers les directions des domaines. Je pense que les premiers actes de concession seront remis très prochainement à leurs bénéficiaires", a indiqué le ministre à la presse en marge d'une réunion qu'il avait tenue à huis clos avec les membres de la Commission de l'Agriculture, de la pêche et de l'environnement de l'Assemblée populaire nationale (APN). Selon lui, le nombre de dossiers déposés par les exploitants a dépassé les 140 000 sur 218 000 concernés. Plus de 1 000 dossiers ont été étudiés à ce jour. Les deux chambres du Parlement ont voté, au mois de juillet dernier, la nouvelle loi sur les terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat, pour protéger ces terres et consacrer le droit de concession comme mode d'exploitation des ex-EAC et EAI. La durée de cette concession est fixée à 40 ans renouvelable contre une durée de 99 ans auparavant. D'après le ministère, ces terres occupent une superficie de 2,8 millions d'hectares, soit 35% de la surface agricole utile (SAU). S'exprimant sur le système de régulation des viandes rouges, le ministre a indiqué que les dispositions prises dans ce sens, depuis le début d'année, étaient en cours d'application. "Depuis le début de l'année, les disposions ont été prises pour constituer les stocks qu'il faut dans les différents produits qui enregistrent une forte consommation pendant le mois de Ramadhan" dira-t-il. "Nous sommes en train de renforcer la mise en place de stocks stratégiques de viandes, qui pourront être utilisés en cas de besoin", a-t-il ajouté. Le ministre et les membres de la commission parlementaire ont débattu les décisions prises par le Conseil des ministres de février dernier portant sur la création de nouvelles exploitations agricoles, d'élevage et la mise en place de nouveaux dispositifs de financement des investissements agricoles. Ils ont également souligné la nécessité de trouver des solutions adéquates au phénomène du renchérissement des prix des viandes sur le marché.