Afin de conforter la dynamique du renouveau rural engagée depuis 2008, les pouvoirs publics vont incessamment annoncer un nouveau dispositif. Il s'agit d'un nouveau dispositif, mis en place par le département d'agriculture, pour que tous les agriculteurs détenteurs de terres puissent valoriser et créer des exploitations agricoles de différentes superficies. En d'autres termes, de nouvelles exploitations agricoles seront cédées aux jeunes au dinar symbolique aussi bien dans les terres publiques que dans celles du privé au profit des jeunes. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. «Pour nous, c'est une grande décision. Elle vient. Il est tout à fait normal d'agir pour agrandir la base productive par la création des exploitations agricoles», a-t-il indiqué. Soutenue par l'Etat, cette démarche sera « accompagnée d'un crédit bonifié d'un million de dinars par hectare », a t-il ajouté. Abordant les difficultés que rencontrent les agriculteurs quant aux financements de leurs projets, le ministre de l'agriculture a en outre annoncé qu'il est également prévu la création d'un fonds de garantie à l'instar de ceux déjà accordés pour les PME. Ce fonds qui va de 10 à 20 milliards de dinars, a –t-il soutenu. Ce fond sera créé à partir des ressources disponibles au sein des caisses de l'agriculture. S'agissant de la concession des terres qui seront livrées, notamment dans les Haut Plateaux et dans le Sud, au profit des jeunes, Rachid Benaïssa a souligné que les bénéficiaires doivent hypothéquer l'acte de concession. Estimant que cet appel est ouvert à tout le monde, l'intervenant a cependant affirmé que la priorité est accordée aux jeunes diplômés et aux connaisseurs du domaine. De plus, les bénéficiaires de ces concessions avec un 1 DA symbolique auront un délai de 10 années d'exonération de payement de la redevance, a-t-il fait savoir. Concernant le rapprochement du producteur agricole et le transformateur industriel, il est également prévu l'octroi d'un crédit fédératif bonifié. Ce qui renforcera le partenariat public privé et privé-privé, selon le même responsable. Le ministre de l'Agriculture a indiqué en outre qu'un processus de soutien a été mis en place pour accompagner les unités de transformation en difficulté. Toute unité de transformation ne doit pas s'arrêter car cela risque de pénaliser les agriculteurs, a-t-il dit à propos des conserveries de tomates. Considérant que la sécurité alimentaire est liée à la souveraineté du pays, l'orateur a préconisé la synergie de tous les acteurs du secteur, à savoir les producteurs, les éleveurs et les transformateurs. Quant à la banque qui accompagnera cette opération, le ministre de l'Agriculture a fait savoir qu'il est question exclusivement de la Badr. Par ailleurs, Rachid Benaïssa a annoncé que son cabinet a créé 15 000 emplois par an ces 10 dernières années, 50 000 à 60 000 distributions d'appareils industriels particuliers dans l'agriculture.