L'industrie algérienne des terres cuites, comme la briqueterie et la tuilerie, connaît actuellement un nouvel essor important. Le secteur attractif attire de plus en plus d'investisseurs nationaux et étrangers. Des firmes internationales ne lésinent pas sur les moyens ni encore moins sur le partage des risques pour venir investir en Algérie dans le secteur des matériaux de construction stratégique pour le bâtiment. Les nouvelles règles de partenariat et d'association (51 et 49 %), jugées par les uns " restrictives ", ne semblent pas vraiment décourager les investissements directs étrangers (IDE). Une firme internationale, d'essence européenne, dont le siège se trouve à Barcelone, spécialisée dans l'ingénierie et la fabrication de solutions pour l'industrie de terre cuite, vient de faire la preuve par quatre en créant en Algérie, en 2010, une société " Equipceramic Algérie", de droit algérien. " Un anet demi après notre arrivée en Algérie en 2010, nous avons déjà réalisé une dizaine de projets qui nous ont donné pleine satisfaction. Nous pouvons dire, modestement, que nous avons réussi le partenariat en Algérie ", a déclaré M. Josep Pain, directeur commercial de Equipceramic Algérie (EQC), rencontré en marge du Salon Batimatec qui a fermé ses portes vendredi dernier. L'EQC spécialisé dans les nouvelles technologies de fabrication dans le domaine de briqueteries et de tuileries de qualité européenne, participe et assiste les opérateurs économiques algériens dans leur entreprise de réalisation des usines, selon les nouvelles règles de partenariat et des normes européennes. Et c'est pourquoi ces produits sont demandés par le marché algérien, a-t-il ajouté. " Je crois que la clé de cette réussite a été de révolutionner le secteur de la brique rouge par de nouvelles contributions technologiques au niveau desfours, des séchoirs et des automatismes aussi bien pour les tuiles que pour les briques, en les adaptant aux argiles et produits à fabriquer et toujours en poursuivant le meilleur compromis entre la productivité et la qualité ", explique-t-il le succès de la société EQC. M. Josep Pain satisfait des objectifs atteints en l'espace seulement d'une année et demie, a, ainsi insisté sur la conquête d'une dizaine de clients et de grands projets de réalisation d'usines comme ceux contractés avec les entreprises algériennes El moumtaza, Ennadjah, Brique live, Brimatec, société de briqueterie Nezla, Projec-Mac, SARL Comep, Mehsas et la Gare. Le premier projet consistait en la réalisation d'une usine de tuiles de dernière génération de façon à produire, poursuit-il, une tuile de qualité européenne et pouvoir consacrer la production à l'exportation. " Cette nouvelle installation avec une production de 14 millions de tuiles par an sera équipée de la dernière technologie au niveau de la préparation des terres en utilisant un procédé par voie sèche dont le but est de conférer une meilleure qualité au produit final ", a-t-il indiqué. Les travaux de réalisation sont actuellement en phase de montage mécanique. Quant au projet Ennadjah, qui sera réalisé à Oued Amel (N'gaous), consiste, dit-il, en la fabrication de briques creuses et des hourdis avec l'utilisation des systèmes de culbutage et d'empilage de façon, explique-t-il, à améliorer la qualité. L'usine produira, selon les prévisions, 120 000 tonnes par an. EQC est par ailleurs sur le point de finir la mise en service de la nouvelle usine de la société Brique-Live qui prévoit une production de 140 000 tonnes de briques creuses. "Et au début du mois d'avril, la SARL Comep, un des plus importants groupes industriels du pays, et propriétaire parmi d'autres, de l'usine El-Ouarsenis, a fait confiance à Equipreramic pour la réalisation d'une nouvelle unité de production de briques, située à Chlef", a-t-il souligné. Ainsi donc EQC croit aux potentialités algériennes dans le secteur de l'industrie des terres cuites. " Le rapport établi avec nos clients est un rapport de partenariat. En nous installant en Algérie, nous franchissons un pas stratégique afin de consolider notre leadership dans le secteur car nous croyons fermement à l'avenir du marché algérien", a-t-il ajouté à la fin de l'entretien. Quand le bâtiment va, tout va…