Arrêté in extremis juste avant le décollage de l'avion, soupçonné de vouloir fuir après avoir tenté d'agresser la femme de chambre dans la suite qu'il occupait, Dominique Strauss-Kahn n'a pas présenté de résistance il a été immédiatement emmené pour être interrogé dans un commissariat d'Harlem, et présenté dans l'après-midi devant le juge pour sept chefs d'accusation, soit deux accusations de crime sexuel au premier degré .une tentative de viol au premier degré, une agression sexuelle au premier degré, une séquestration au second degré, une agression sexuelle au troisième degré et des attouchements non consentis. Le New York Times a été le premier journal a révélé l'affaire. Après cette arrestation les réactions politiques se sont multipliées, Stéphane Le Foll le porte-parole de François Hollande a déclaré qu' " il faut être prudent extrêmement prudent ". " Il y a là un élément sur lequel il faut éviter des commentaires car on ne sait pas ce qu'il s'est passé ", a-t-il déclaré samedi dernier,"Je n'écarte aucune hypothèse", a-t-il poursuivi, au sujet d'une éventuelle manipulation autour du président du FMI. Pour Ségolène Royal, candidate à la primaire du PS: "C'est un choc. J'ai appris cette nouvelle bouleversante à propos de laquelle tout reste à vérifier (…) DSK a droit comme tout citoyen à la présomption d'innocence tant que les faits ne sont pas prouvés. Ma pensée en cet instant va à sa famille, à ses proches et aussi à l'homme qui traverse cette épreuve". Les journaux français, consacrent quant à eux une large place à cette affaire. "Dominique Strauss-Kahn savait qu'il était lui-même son plus dangereux ennemi. DSK out, restent un champ de ruines et la primaire, plus que jamais nécessaire", écrit Libération. Selon le quotidien Le Figaro, il est évident que "Dominique Strauss-Kahn ne sera pas le prochain président de la République française". "La gauche voit disparaître le scénario annoncé par les instituts de sondage, qui prédisaient pour DSK une quasi-élection de maréchal au printemps 2012". L'ex-patron du FMI est en ce moment en détention, une juge new-yorkaise a ordonné son incarcération et refusé de le libérer sous caution, jusqu'à prochaine comparution devant un grand jury fixée le 20 mai, la chambre d'accusation, composée de 16 à 23 jurés populaires, se réunira en l'absence d'un juge, pour entendre les éléments de preuve de l'accusation, et notamment le témoignage de la victime, si cette dernière témoigne. L'avocat de l'ex-patron du FMI, Benjamin Brafman, a avancé que le vol Air France que s'apprêtait à prendre son client était réservé depuis longtemps, qu'il ne pouvait donc pas s'agir d'une tentative d'échappée. Dominique Strauss-Kahn nie toutes les accusations portées contre lui. Selon son avocat, il bénéficie d'une "ligne de défense forte" et il est "tout à fait probable qu'il soit innocenté en fin de compte. En cumulant les sept chefs d'accusation énoncés à son encontre avant-hier à New York, Dominique Strauss-Kahn risque 74 ans et 3 mois de prison. Pendant que DSK est maintenant en détention préventive dans la prison de Rikers Island il bénéficie d'une cellule individuelle, a indiqué avant-hier soir un porte-parole de l'administration pénitentiaire. "Il ne sera pas en contact avec les autres prisonniers", a précisé un porte-parole. "Cela ne veut pas dire qu'il sera toujours dans sa cellule. Cela veut dire que quand il en sortira, il sera toujours accompagné d'un gardien". Le FMI entre-temps discute déjà sa succession.