Après la premièretripartie consacrée aux questions économiques et jugée positive en termes de résultats, la Centrale syndicale s'attelle à présent à préparer le rendez-vous de septembre qui réunira le gouvernement, l'UGTA et le patronat autour des sujets sociaux notamment. Abdelmadjid Sidi-Saïd a souligné que la prochaine tripartite se penchera sur des dossiers " importants qui concernent le monde du travail avec à la clé les questions sur la retraite ". Le secrétaire général de l'UGTA, invité hier de la Chaîne III de la Radio nationale a affirmé, à ce propos que le monde du travail " n'a, pas à s'angoisser ". Les assurances du SG de l'UGTA viennent en fait après que des voix se sont élevées quand aux retards dans la finalisation de certains dossiers comme le statut particulier ou encore le régime indemnitaire. Pour Abdelmadjid Sidi-Saïd les choses " avancent bien et les dossiers, notamment les statuts particuliers en suspens, dont trois qui de la santé et des collectivités locales sur soixante-dix sont en voie de finalisation ". En expliquant les retards dans l'achèvement de ces dossiers, Sidi-Saïd a précisé qu'ils sont dus à des " problèmes techniques, des négociations et contestations mais ajoute qu'il n'y a jamais eu une volonté de blocage ". Invité à donner son avis sur les résultats de la tripartite du 28 mai dernier, il a mis en avant les propositions de son syndicat qui porte essentiellement sur la protection de l'entreprise algérienne publique et privée. Sidi-Saïd a déclaré qu'il est temps de " lever les équivoques entre le secteur public et privé " et s'interroge au passage " pourquoi le protectionnisme appliqué de par le monde aujourd'hui serait interdit pour nous ". Il s'agit pour lui d'un moyen pour " protéger l'outil de production national en vue de créer de la richesse et préserver les postes d'emploi ". A ce propos, il ne manque pas de fustiger le recours à l'importation " anarchique qui met en difficulté des entreprises nationales comme c'est le cas du secteur du textile ". D'où son soutien au gouvernement qui a déjà mis une enveloppe de "300 milliards de dinars pour sauvegarder les entreprises de divers secteurs ". Cette volonté de réhabilitation des entreprises, dit-il, permettra par exemple de sauver " 500 entreprises de textiles et 500000 emplois dans le secteur public ". L'analyse du patron de l'UGTA sur les récentes augmentations salariales fait montre de soutien à la démarche mais qui demande aussi un suivi, car, " les augmentations sont un soutien au pouvoir d'achat mais elles sont diluées dans la consommation alimentaire ou vestimentaire". La raison pour laquelle, il propose de mettre en place un " observatoire des activités commerciales ", annonçant par là une prochaine rencontre avec le ministère du Commerce. Sidi-Saïd qui a défendu également le crédit à la consommation mais " uniquement pour la production nationale " a précisé que c'est une " question de bon sens, car il permet d'encourager la production nationale et préserver des emplois ".