Selon une évaluation établie par la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la fin de la crise post électorale en Côte d'Ivoire et la normalisation dans ce pays ont eu un impact positif sur la situation financière de l'Union économique monétaire ouest-africaine (Uémoa). "Le comité de politique monétaire (de la BCEAO) a examiné la situation économique, financière et monétaire récente de l'Uémoa et noté la fin de la crise politique en Côte d'Ivoire, ce qui augure de perspectives économiques prometteuses pour l'Union", s'est félicitée la BCEAO au terme d'une session de son comité de politique monétaire. La stabilité et la sécurité du système financier de l'Uémoa ont été préservées, malgré "les risques liés à l'impact de la crise ivoirienne sur le système bancaire", a noté le comité.Par ailleurs, il a été signalé que le rétablissement des circuits entre la Côte d'Ivoire et les autres pays de la sous-région contribuerait à atténuer les tensions sur les prix des produits de première nécessité. D'un autre côté, la BCEAO a relevé que l'inflation persiste à un niveau "relativement élevé" depuis le début de l'année 2011, constatant que le taux de cette inflation, en glissement annuel, s'est, en effet, situé à 3,7% à fin mars 2011 après 3,9% à fin décembre 2010. Cette progression du niveau général des prix est consécutive au "renchérissement des denrées alimentaires, à la progression des prix des carburants dans la plupart des pays ainsi qu'à la perturbation des circuits de distributions liées à la situation de crise (vécue) en Côte d'Ivoire". La crise dans ce pays avait directement affecté les autres indicateurs de conjoncture au sein de l'Uémoa notamment durant les trois premiers mois de 2011, selon la BCEAO. Cette atonie, a constaté la banque, "est imputable aux effets négatifs de la crise politique en Côte d'Ivoire et aux contre-performances du secteur industriel". Les Etats membres ont également étaient appelés à poursuivre et accélérer les réformes structurelles requises pour la relance de la croissance économique, notamment celles destinées à "renforcer les performances des filières, à assainir les finances publiques et à améliorer l'environnement des affaires". Il est à rappeler que les membres de la BCEAO sont le Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.