Les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Italie se sont fortement consolidées depuis plusieurs années. Les deux pays projettent de renforcer ces relations, notamment en matière d'opportunités d'investissements qu'offre notre pays. Le forum économique consacré à l'Algérie s'est ouvert mardi après midi à Milan en présence des représentants des autorités locales, de l'ambassadeur d'Algérie en Italie, M. Rachid Maarif, et des représentants de divers ministères algériens. Cette rencontre intitulée "L'Algérie invite l'entreprise italienne" et à laquelle assistent une cinquantaine de chefs d'entreprises italiens, sera l'occasion, durant deux jours, pour les délégués algériens de mener une action d'information, de communication et de lobbying aux fins de convaincre la partie italienne des nombreuses opportunités d'affaires, de partenariat et d'investissement qu'offre l'Algérie. Organisé en collaboration avec l'association Italgérie, la région de Milan et de la Lombardie et de la chambre d'arbitrage nationale et internationale, ce forum constituera une véritable vitrine économique de l'Algérie que tenteront de mettre en relief dans leurs communications les représentants des différents ministères présents à cet évènement afin de donner un aperçu réel des potentialités que recèle l'Algérie. L'ambassadeur d'Algérie à Rome, M. Rachid Maarif a fait un large rappel de la situation politique et économique en Algérie qui, a-t-il dit, a créé un marché attractif ouvert à l'investissement étranger. Parallèlement à la profonde évolution institutionnelle qu'a connue l'Algérie ces dernières années, M. Maarif a évoqué le processus de réformes économiques de grande ampleur et l'ambitieux plan de développement mis en place par le gouvernement. Sur les relations économiques algéro-italiennes, et, en dépit des grands efforts engagés de par et d'autres, le diplomate algérien fait un constat plutôt mesuré, affirmant que la situation n'évolue pas comme le souhaite les plus hautes instances des deux pays. Dans leurs exposés, les représentants de l'association Italgérie, de la chambre de commerce de Milan (Promo) ainsi que de la chambre d'arbitrage international, ont insisté sur le renforcement du rôle de l'industrie italienne dans la région méditerranéenne, en tant que marché régional intégré, et promouvoir l'investissement italien dans les pays méditerranéens, particulièrement en Algérie, "pays qui recèle de grandes capacités et offre des conditions d'investissements exceptionnelles". Ils mettront aussi en évidence l'attractivité du marché algérien et les facilités en matière de procédure d'implantation. M. Di Prisco (association Italgérie) a souligné que les perspectives de coopération avec l'Algérie sont "prometteuses" et qu'il faut surpasser le cadre actuel et la vision "erronée " que certains se font de l'Algérie. Cependant, "il est temps de jeter les bases d'une coopération soutenue, fondée sur l'intérêt mutuel " a-t-il lancé à l'adresse de la nombreuse assistance ayant pris part à l'inauguration de cette première journée du forum économique de Milan. La journée de mercredi sera consacrée aux interventions des différents représentants des ministères algériens présents à cette rencontre. Plusieurs communications sont inscrites au programme, notamment celle sur les opportunités concrètes de partenariat entre les petites et moyennes entreprises, que donnera M. Mohamed Ould Mohammedi, chef de division des grandes entreprises au ministère des participations et de la promotion des investissements, sur le cadre juridique des investissements, et celle de M. Djamel Zeriguine, de l'Agence nationale de développement de l'investissement. Il y a eu aussi des exposés sur les secteurs des infrastructures et les travaux publics, le tourisme, l'environnement et le territoire et les énergies renouvelables. Intervenant sur le processus et les mécanismes de privatisation en cours en Algérie, M. Mohamed Ould Mohammedi, a souligné que la privatisation des entreprises publiques a constitué un "axe prioritaire" des réformes économiques initiées par le gouvernement algérien. Cette politique d'ouverture permet à l'Algérie de s'intégrer dans l'économie régionale, de tirer profit de son potentiel économique et de sa position géographique pour mieux assurer son insertion dans le marché mondial. Le délégué du ministère des Participations et de la Promotion de l'Investissement a donné un aperçu des résultats déjà enregistrés au niveau des grandes entreprises totalement privatisées (130) depuis l'entame du processus en 2003 et a affirmé que la transformation de l'économie algérienne est une "évidence palpable" qui peut s'évaluer à travers les changements qui se sont opérés. Il a rappelé que la nouvelle législation étend le champ de la privatisation à toutes les entreprises publiques et apporte des assouplissements substantiels dans les modalités et procédures de privatisation. Il a ajouté que cette "transformation structurelle" de l'économie algérienne, c'est aussi un secteur privé dynamique et ambitieux qui occupe actuellement le devant de la scène économique en réalisant plus de 80% de la valeur ajoutée créée hors hydrocarbures.