La Turquie compte investir dans le rond à béton au niveau de l'Oranie. Le président de la Turquie, Abdullah Gül, effectuera une visite d'Etat en Algérie dans le courant de l'année. Cette visite entre dans le cadre du traité d'amitié et de coopération signé en 2006 par l'Algérie et la Turquie. C'est ce qu'a annoncé Son Excellence l'ambassadeur de Turquie à Alger, dans un entretien accordé en exclusivité à L'Expression. Cette visite sera consacrée, outre les relations bilatérales, aux questions internationales, notamment la Palestine et le Liban. M.Ercumend Ahmet Enç a ajouté que les chefs de gouvernement des deux pays se réuniront au cours de cette année. Ce ballet diplomatique sera également marqué par la visite à Istanbul du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Après ces visites, les relations algéro-turques sont appelées à se renforcer et à être fructueuses», a déclaré optimiste le représentant de la diplomatie turque en Algérie. Par ailleurs, M.Ercumed Ahmet Enç a estimé que le traité d'amitié et de coopération ratifié en 2006 a permis aux deux pays d'améliorer leurs relations bilatérales a ajouté depuis, la Turquie a renforcé sa présence en Algérie. Dans ce sens, la visite de l'ambassadeur de la Turquie à Oran n'est pas fortuite. En effet, la Turquie est en quête d'opportunités d'investissements d'envergure dans la capitale de l'Ouest, à l'image du projet de rond à béton, estimé à plusieurs millions de dollars. Selon le diplomate turc, l'Oranie est encore un terrain vierge en matière d'investissements en dépit de l'existence de sociétés turques exerçant dans le bâtiment. D'ailleurs, sa visite à Oran s'est soldée par l'annonce du lancement de plusieurs projets: «En plus du projet d'investissement du rond à béton, plusieurs autres dans divers secteurs seront lancés incessamment», a souligné le diplomate turc. «L'objectif de ma visite est de voir ce qu'on peut faire ensemble», a déclaré l'ambassadeur qui a soutenu que «la région offre beaucoup d'opportunités». La Turquie est le 7e partenaire de l'Algérie en matière d'exportations et d'importations durant ces cinq dernières années. Aussi, il trouve juste la concurrence indienne et chinoise; ces deux pays raflent la part du lion sur le marché algérien. D'ailleurs, Ercumend Ahmet Enç souligne: «Il faut vendre au meilleur prix des produits de qualité pour pouvoir concurrencer ces deux pays asiatiques.» Sur un autre registre, le diplomate turc estime que la fréquence des liaisons aériennes Alger-Istanbul ne répond plus à la forte demande, malgré l'existence de 6 vols hebdomadaires. En ce sens, M.Ercumend n'a pas caché son ambition d'ouvrir de nouvelles lignes et d'augmenter la fréquence des vols entre les deux pays, notamment les lignes Oran-Istanbul et Constantine-Istanbul.