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"Nous allons créer 550 000 nouveaux postes de travail à l'horizon 2020" Smaïl Mimoune, lors de l'ouverture des travaux de la conférence sur les industries artisanales
Le ministre de Tourisme et de l'Artisanat, Smaïl Mimoune, a souligné, hier, lors de la conférence nationale sur les industries artisanales, organisée à l'hôtel El Mehdi de Staoueli, les nouveaux enjeux et défis que le secteur doit relever en termes développement de l'artisanat selon des normes internationales et les standards universels." Nous attendons beaucoup de cette conférence nationale dans le sens de résultats probants réalisables dans le cadre du plan national de développement des industries artisanales d'ici 2020 " a-t-il affirmé, mettant en évidence la qualité des produits et leur commerce sur les marchés national et international. Le secteur porteur emploie 410 000 personnes au jour d'aujourd'hui. " Nous envisageons la modernisation des métiers d'artisan pour arriver à la création de 550 000 nouveaux postes de travail. Et d'ici 2020, nous atteindrons, donc, le chiffre de 960 000 emplois créés par notre secteur " a-t-il, en outre, indiqué. Devant les représentants des chambres de l'artisanat des différentes wilayas du pays, le ministre a précisé que les investissements et les dépenses dans le domaine de l'artisanat ont, jusqu'à présent, été de l'ordre de 129 milliards de dinars alors que la main- d'œuvre active globale en Algérie représentait 10 % de la population active en 1966. " Aujourd'hui, ce taux est de 3,5 % de la main-d'œuvre active, néanmoins, nous souhaitons arriver à 7 % en 2020. Toutefois, nous projetons d'atteindre 10 % en 2025 " a-t-il souligné. Le représentant du gouvernement a notamment spécifié la méthode de travail en disant que l'essentiel consiste à concocter une démarche de réflexion ascendante en allant du bas vers le haut (sommet) afin d'assurer le développement local intégré avec une participation des secteurs. C'est le moteur de cette réflexion concernant l'artisan. Selon le ministre, les résultats attendus en 2020 résident dans la nomenclature des activités normalisées et dans l'expertise internationale suivant des normes et standards universels. "Nous devons nous rattraper et passer d'un seul produit (tapis) à 20 produits labellisés avec le concours et l'appui des institutions nationales et internationales. Les domaines ciblés sont, notamment, la poterie, la céramique, la dinanderie et le cuivre, ainsi que les pierres précieuses " a-t-il indiqué. Pour Mimoune, l'utilisation des matières précieuses et des matières premières vise à diminuer les importations, car nous possédons des potentialités nationales importantes qu'il va falloir exploiter localement. Autrement dit, il s'agit, selon le ministre, d'améliorer les capacités par l'excellence en concrétisant les projets de poterie de Tipaza et ceux de Tamanrasset et Batna. Le partenariat et la collaboration avec des entreprises et des artisans internationaux ont également été mis en exergue par Mimoune, puisqu'il a recommandé la coopération avec le Brésil et les pays européens afin d'adopter des outils de contrôle et d'évaluation de la production, nationale."Il devient impérieux que des entités étrangères fassent l'évaluation de nos produits artisanaux afin que les résultats soient crédibles et fiables. Il faut une externalisation du contrôle et de l'évaluation de notre production" a-t-il affirmé. Il faut donc cesser de faire de l'artisanat folklorique, mais fabriquer des produits artisanaux commerciaux, perfectibles, qui puissent se vendre sur le marché domestique et le marché extérieur. " Il faut des institutions internationales neutres pour entrer dans la scène économique et procéder à l'évaluation objective des activités de notre secteur " a-t-il souligné dans son allocution d'ouverture des travaux qui reprendront aujourd'hui avec notamment la présentation des recommandations.