Les archives ont parlé : l'ex- président français, le socialiste François Mitterrand aurait du sang sur les mains ! Surprenantes archives et surprenante Histoire! Cette lourde révélation est contenue dans le récent ouvrage, "François Mitterrand et la guerre d'Algérie " qu'ont cosigné François Malye, grand reporter au Point et Benjamin Stora, historien spécialiste de l'Algérie et notamment du Maghreb. Le livre est fraichement réédité chez Sedia.Sorti l'an dernier chez Calmann-Lévy, cet ouvrage a nécessité selon ses auteurs, un travail de fourmis pendant deux longues années. " Nous avons épluché minutieusement de très nombreuses archives, quelque 400 pages de comptes rendus des séances du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de l'époque, celles du ministère de la Justice ou encore de l'Office universitaire de recherches socialistes et découvert des documents inédits ", expliquait l'historien Benjamin Stora. Qui y a-t-il d'important dans ce livre qui est d'ailleurs écrit comme un roman? Une révélation historique qui entache la figure de l'ancien président français, François Mitterrand, l'homme qui en 1981, abolissait la peine de mort. Dans ce livre où on trouve énormément de repères sur le climat de la France des années 50, les modes culturel ou filmique, les goûts esthétiques…, se glisse une information troublante : en pleine guerre d'Algérie, lorsque François Mitterrand portait à 39 ans ses galons de garde des Sceaux dans le gouvernement socialiste de Guy Mollet, il laissait aller à la guillotine 45 nationalistes algériens. Pis encore, il s'opposera à 80 pour cent, à toute grâce pour ces algériens qui n'ont jamais eu un auditoire dans une Cour quelconque. C'était en 1957 et François Mitterrand, quoique partisan des indépendances africaines, ne renonçait jamais à l'Algérie française. Mater toute rébellion, faire taire injustement tout désir de liberté sous le trou de la guillotine, ça s'appelle crime de guerre. Vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, (CSM) et garde des sceaux, Français Mitterrand se réunissait un 05 juin 1956, avec les membres de son conseil. "Ce 05 juin 1956, le gouvernement a choisi de trancher. Une décision lourde de conséquence, puisque cette double exécution va déclencher un cycle de représailles qui contribueront, sept mois plus tard, à lancer la bataille d'Alger. Pourquoi maintenant ? D'abord les négociations avec le FLN ont échoué. Ensuite, sur le terrain, la situation commence à s'inverser. Pénurie d'armes, de munitions, de matériel, les maquis perdent du terrain, tandis que la police commence à démanteler certains de leurs réseaux " pourrait-on lire à la page 82 de cet ouvrage qui en contient 190, en plus de pages chronologiques et d'autres sur la biographie de certains acteurs de la guerre. En quatrième de couverture on peut lire, un tas de questions autour du silence qui a entouré, ces fait graves d'un homme d'Etat qui "mate la rébellion" et qui abolit la peine de mort. " Comment expliquer le silence autour de cet épisod noire de la carrière du futur président de la République ?" " Ce livre montre que François Mitterrand n'a pas été au rendez-vous de la décolonisation algérienne. Evoquant cette période plusieurs décennies plus tard, le président fera cet aveu : j'ai commis au moins une faute dans ma vie, celle là" lit-on à la quatrième de couverture. Récit d'abord et avant tout historique, ce livre qui regorge d'informations inédites, replace les responsabilités de chaque acteur politique devant l'Histoire. On sait après la lecture de ce livre qui sont les vrais défenseurs des libertés, qui furent les liberticides. L'an dernier un documentaire de 70 mn s'intitulant," La guerre d'Algérie " fut diffusé sur France 2. Conçu par Benjamin Stora et François Malye et signé Frédéric Brunnquell, ce film où intervenaient beaucoup d'acteurs politiques comme l'avocate Giséle Halimi qui rencontrait à l'époque l'ancien président français, révélait la même chose : François Mitterrand, ministre de la Justice du gouvernement de Guy Mollet, refusera la grâce, dans plus de 80 % des cas, aux militants du FLN condamnés à mort. 45 seront guillotinés.