Une nouvelle journée de grève générale a régné, hier à Athènes, pour la troisième fois depuis le début de l'année, pour dénoncer la grave crise qui a frappé leur pays. Les policiers ont dû tirer des gaz lacrymogènes pour disperser plus de 20 000 personnes descendues en milieu de journée dans les rues pour manifester contre l'austérité, et tenter de freiner le vote d'un nouveau plan destiné à obtenir une nouvelle aide financière auprès des créanciers du pays. Selon des informations du quotidien le Point, ce vote est la condition pour le versement de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d'euros accordé en 2010 par l'UE et le FMI, dont 53 milliards au total ont été versés à ce jour au pays. Ce mouvement de protestation populaire a démarré le 25 mai et ne cesse de se renforcer. Hier matin, des milliers de personnes ont afflué sur la place centrale de Syntagma devant le Parlement à Athènes avec des drapeaux grecs. Les bus étaient stationnés et des barrières dressées pour bloquer la marche des protestataires, cependant certains manifestants ont tout de même essayé de renverser les barrières et jeté des bouteilles en plastique sur les policiers. Ces heurts se sont produits suite au refus de l'opposition conservatrice de soutenir les nouvelles réductions, et s'entretenait avec le président Karolos Papoulias de la grave crise qui s'est encore dégradée lundi soir. M. Papandréou a déclaré au chef d'Etat qu'un effort national était requis, et que chacun devait assumer ses responsabilités. "En tout cas, nous irons de l'avant" et prendrons les "décisions nécessaires" pour sortir le pays de la crise