L'affaire Khalifa est partie pour connaître des nouveaux rebondissements dans les quelques semaines, voire les quelques jours qui viennent. La déclaration a été faite le week-end dernier par l'ambassadeur de Grande Bretagne à Alger lors d'une rencontre qu'il a organisé avec des représentants de la presse nationale. A cette occasion, le représentant diplomatique du royaume uni en Algérie a répété avec insistance que " l'affaire de Abdelmoumène Khalifa, (le patron de l'ex-groupe d'affaire qui porte le même nom), connaîtra de nouveaux développements judicaires dans les jours à venir ", sans pour autant préciser la nature des développements en question. En tout cas, de l'avis des spécialistes au fait de ce dossier, il y a lieu de s'attendre à ce que Londres change de position concernant la procédure d'extradition de cet homme d'affaires, recherché par la justice algérienne depuis l'ouverture du procès concernant l'affaire Khalifa. Il y a lieu de rappeler également que les négociations entre Alger et Londres sur les mesures d'extradition de RAK ont buté plusieurs fois sur des blocages à l'origine desquelles la justice britannique refuse de donner une suite favorable à la demande de son " homologue " algérienne concernant ce dossier. Récemment, la justice française a formulé une demande similaire à l'encontre du l'ex-P-DG du groupe Khalifa et Londres a été sur le point de la satisfaire à la seule condition que Paris ne livre pas cet homme recherché à l'Algérie. Ce dernier est poursuivi également en France dans des affaires liées aux activités de son groupe déchu. L'intransigeance de Londres sur ce dossier, faut-il le souligner, n'a pas manqué de provoquer une certaine " froideur " dans les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Angleterre, particulièrement dans les domaines économique et commercial. C'est dans cette perspective que d'aucuns affichent un certain optimisme quant à l'éventualité de voir la partie anglaise revenir sur sa position et accepter, enfin, de répondre positivement à la demande de la justice algérienne concernant cette extradition. Pour rappel, ces derniers mois, Rafik Moumène Khalifa est soumis à un contrôle judiciaire comme il continue à faire objet de procédure judiciaires et policières au Royaume Uni, où il réside depuis qu'il est en fuite, en 2003. En outre, l'ambassadeur anglais à Alger a évoqué aussi le dossier de la libre circulation des personnes et le séjour des ressortissants Algériens sur le territoire anglais. Sur ce point, le représentant diplomatique du royaume a fait état de nouvelles mesures que son pays compte entreprendre prochainement dans le but d'alléger les conditions d'octroi de visas aux Algériens. C'est ainsi que l'ambassadeur a avancé le chiffre de 25 000 visas que les services consulaires de son pays comptent délivrer annuellement aux demandeurs algériens à l'avenir. Ce chiffre ne dépasse pas les 9 000 visas délivrés par année aux Algériens durant les années précédentes. Le consulat du royaume uni à Tunis livrait également quelque 3 500 visas aux demandeurs algériens. Un quota que l'ambassadeur lui-même qualifie d'insuffisant eu égard au nombre de demandes qui est grandement supérieur. En conclusion, le représentant diplomatique n'a pas omis d'évoquer la foire internationale d'Alger qui s'ouvre le 2 juin prochain en affirmant que son pays (l'Angleterre) sera présente en force lors de cette manifestation économique et commerciale internationale qui se tiendra au palais des expositions des Pins maritime à Alger.