Ces dernières semaines, le dossier de l'affaire Khalifa est au centre des relations bilatérales entre Paris et Londres. En fait, la France attend depuis quelques jours la réponse sur sa demande d'extradition de l'ex-P-DG du groupe Khalifa, Rafik Moumène Khalifa, dont le dossier, lié au blanchiment d'argent et la corruption est entre les mains de la justice française. Cette dernière (la justice française), en effet, a formulé une demande d'extradition de cet homme d'affaires algérien, qui vit sur le territoire britannique depuis l'éclatement de l'affaire concernant son groupe en 2003. L'instance judiciaire parisienne accuse Khalifa d'avoir procédé à des transactions financières illégales sur son territoire en connotation avec des opérations de blanchiment d'argent et de trafic de tous genres. La même justice accuse également RAK d'avoir poussé à la faillite les entreprises qu'il possédait sur le territoire français auparavant. Dans le cadre de traitement de ce dossier, la France a procédé, en revanche, au lancement d'un mandat d'arrêt international à l'encontre de ce mis en cause. Pour répondre à la demande des instances françaises, la partie britannique a émis des conditions avant l'extradition de ce dernier. En premier lieu, Londres a conditionné cette extradition par la non remise du suspect aux autorités algériennes, où Khalifa est également poursuivi pour des affaires liées au faux et usages du faux, à la corruption, constitution d'une association de malfaiteurs entre autres. Au mois de mars dernier, le tribunal criminel près la cour de Blida, alors qu'il traitait l'affaire liée à la caisse principale de Khalifa Bank, a condamné Moumène Khalifa à la prison à perpétuité par contumace. Depuis, les négociations entre Alger et Londres n'ont pas cessé en vue de trouver une issue pour procéder à l'extradition de celui-ci. A la fin de la semaine dernière, l'ambassadeur britannique à Alger a fait état de nouveaux développements dans l'affaire de cet homme d'affaires, Moumène Khalifa. A cet égard, il a déclaré que le traitement judiciaire du dossier est appelé à connaître des évolutions dans les jours qui viennent sans, pour autant, donner davantage de précisions concernant ces nouveaux éléments. Dans le cadre du traitement de la demande d'extradition formulée par les autorités parisiennes, la justice britannique a convoqué, encore une fois, le mis en cause, mais aucune réponse n'y est encore tombée. Sur le sol britannique, Moumène Khalifa est mis dans l'œil du cyclone des services de la police et de la justice anglaise. Depuis quelques mois, l'homme condamné à la prison à vie par la justice algérienne est constamment inquiété par les services anglais où il a été mis sous contrôle judiciaire. D'aucuns, en tout cas, estiment que c'est la fin de cabale de l'ancien golden boy (Rafik Khalifa) qui est acculé parallèlement dans trois pays, à savoir, l'Algérie, l'Angleterre et la France.