L'exportation de l'énergie solaire n'est pas une chose aisée, selon le P-dg de Sonelgaz, Nouredine Bouterfa pour qui des obstacles subsistent et au préalable faut- il les lever pour réussir une telle mission. Invité, hier de la Chaîne III de la Radio nationale, le P-dg de Sonelgaz a mis en avant, notamment la problématique du réseau d'électricité qui doit être, a-t-il dit "apte à exporter des quantités importantes aux marchés européens via l'Espagne et l'Italie ". Dans l'état actuel, il estime que des quantités entre " 6 000 et 10 000 mégawatts peuvent être exportées à l'avenir, et c'est le maximum car faut-il d'abord réaliser des interconnexions alors que ces pays sont saturés ". Pour Nouredine Bouterfa, l'exportation des énergies renouvelables est tributaire d'un certains nombre de préalables et il "appartient, aux pays qui en ont besoin, de lever tous les verrous pour le transport de l'énergie renouvelable et apporter les financements nécessaires ". A en croire le premier responsable de Sonelgaz, la situation paraît très complexe. D'abord du point de vue juridique, il incrimine un article de la directive européenne qui "verrouille le marché des renouvelables aux pays tiers". Nouredine Bouterfa estime en tout cas que cette "question est éminemment politique". La Sonelgaz, fait-il remarquer, a participé au début du mois juin à une réunion à Florence en Italie, et en collaboration avec les italiens de Terna " nous avons convenus de créer l'association de transporteurs d'électricité de la Méditerranée (MEDZO) pour aborder la question d'interconnexion et avoir un vis-à-vis avec les Medering et Desertec avec qui nous travaillons ". Justement avec Desertec, Nouredine Bouterfa a souligné que Sonelgaz est toujours en contact avec la société crée " D2I " pour un " partenariat et l'échange d'idées " tout comme la société " sœur de Desertec Medring, mais il manque un élément central, celui du réseau électrique d'interconnexion ", a-t-il affirmé. Le P-dg de Sonelgaz, qui annonce ces contacts, affirme en parallèle que le plan des énergies renouvelables est " en route et a commencé à être mis en œuvre ". Il rappellera à ce propos que l'objectif est d'atteindre " 40% d'énergie renouvelable d'ici 2030 et 60 milliards de dollars seront ainsi investis durant cette période ". Pour ce faire, " il y aura les moyens nationaux et une autre partie, sous forme de partenariat, si le marché international le permet". Dans ce contexte, il précisera que pour le photovoltaïque" c'est déjà parti avec la mise en place de l'usine de Rouiba qui produira à partir de 2014 ". L'essentiel de la production ira pour la demande nationale avant de réfléchir à l'exportation. Pour ce qui est de la forte demande enregistrée, comme chaque été, le P-dg de Sonelgaz n'a pas caché son appréhension, notamment, pour certaines régions du sud comme Biskra qui " pourrait avoir des problèmes dus à la bureaucratie et la législation douanière qui n'est pas adaptée avec les projets ". Plus explicite, Nouredine Bouterfa a souligné que " lorsqu'on rate deux et trois mois d' entretien à cause des problèmes suscités, c'est le citoyen qui paye et donc la situation sera tendue au moins jusqu'au 10 du mois de juillet ".