Hier a démarré le régulier Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (FELIV) qui en est à sa quatrième édition et qui porte cette fois-ci une nouveauté, ça se passera dans quatre endroits différents : l'esplanade de Riad El Feth, la place El Kettani à Bab El Oued, la place Malek Haddad de Constantine et la place El Mechouar de Tlemcen. Une inauguration qui s'est déclinée tout en poésie avec un récital intitulé "L'intranquilité des poètes " clamé par l'Iranien Mussa Bidaj, le Congolais Gabriel Okundji, la Palestinienne Nathalie Handal, le Bahreïni Qassem Haddad et l'Algérien Hakim Miloud. La clôture prévoit un hommage posthume au romancier, Hamid Skif, à travers un spectacle de chorégraphique intitulé " Géographie du danger ", inspiré du roman éponyme du défunt. Fractionner ce rendez- vous en le rendant plus large, c'est une décision du nouveau commissaire de ce festival, Azzedine Guerfi, patron des éditions Chihab, qui déclarait en conférence de presse que " la manif se voulait aussi festive que culturelle, et qu'elle soit professionnelle ". Dispatcher ce festival dans des endroits loins les uns les autres, semble selon Azzedine Guerfi, qui promet que dorénavant d'autres villes en profiteront, avoir un but ciblé : faire sortir le Feliv d'Alger, afin que plus d'Algériens en profitent. Cet important rendez-vous livresque se déroulera sous le thème générique "Libérer l'imaginaire" et s'ouvrira dès le 25 juin à Constantine et à Tlemcen, qui abrite depuis avril et comme vous le savez, le grand rendez-vous de " Tlemcen capitale de la culture islamique ". Remarque : Le Feliv porte le nom d'international mais il n'invitera aucun éditeur ni auteur étrangers, en revanche, précisera Guerfi, " deux espaces seront concédés à la littérature étrangère. Des espaces dont l'un est dédié à la littérature, l'autre à la jeunesse ". Reste que les livres qui seront exposés est un choix de l'association des libraires, une façon comme une autre d'intégrer cette formation dans la chose organisationnelle, elle qui proteste à chaque événement livresque où on ne lui demande rien. Le quatrième Feliv, c'est une soixantaine d'éditeurs nationaux qui proposeront seulement et c'est la règle, uniquement leur collection jeunesse comme le veut l'esprit de ce rendez-vous. Outre les expositions de livres, en parallèle il y aura des journées consacrées à la fois aux professionnelles libraires, professionnelles de formation pour les éditeurs, une formation pour auteurs jeunesse et une initiation aux techniques d'écriture d'ouvrages destinés à la jeunesse. Ces journées, aboutiront à un colloque portant sur le rôle des bibliothèques publiques dans la diffusion et la promotion du livre. Concernant le côté toujours jeunesse, celui-ci sera axé autour d'ateliers divers dont le dessin, la peinture, la lecture, le cinéma, la littérature, ainsi qu'un atelier pour auteurs en herbe. Comme dans tous les rendez-vous du genre, des débats et des tables rondes seront proposées par douze auteurs en dialogue, treize représentations d'ouvrages, deux soirées poétiques et un spectacle littéraire. De plus, il y aura une séance frontale et c'est une première, lors d'un thème que discuteront un auteur algérien et un auteur étranger. Le face à face se fera entre Waciny Laaredj et l'Afghan Atiq Rahimi, le poète algérien Hakim Miloud et le poète bahreïni Qassam Haddad. Le chroniqueur et écrivain Kamel Daoud sera, quant à lui, face au grand romancier mexicain Jorge Volpi. Il faut noter que les soirées de ce festival qui se poursuivra jusqu'au 29 juin prochain, seront sanctionnées par des spectacles spécial jeunes. Tout compte fait, le volet du face à face promet d'être aussi riche que fécond.