L'agriculture est un des secteurs économiques les plus exposés aux phénomènes météorologiques de différentes échelles, ainsi qu'aux maladies et aux attaques de prédateurs entraînant de très grandes variations dans la production agricole, malheureusement l'assurance et la réassurance accusent un grand retard dans se secteur. L'assurance agricole accusé une très forte baisse (-38%) en Algérie en raison du traitement comptable particulier des primes auprès de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) selon M. Messaoudi, secrétaire général du Conseil national des assurances. Dans ce contexte et sous le haut patronage du ministre des Finances, la Compagnie centrale de réassurance organisera, le 10 juin à l'hôtel El-Aurassi, un séminaire portant sur le thème "Assurance et réassurance des risques agricoles en Algérie". Cet événement regroupera pas moins de 150 professionnels des secteurs des assurances et de l'agriculture. Cette rencontre met l'accent sur l'état de la réflexion en matière de connaissance des risques agricoles et des moyens de leur maîtrise et de leur réduction par l'assurance. Consciente des problèmes des opérateurs économiques, qu'ils soient producteurs agricoles ou investisseurs, la C.N.M.A, a conçu toute une gamme de produits d'assurances pour faire face aux besoins de ces sociétaires, tels que les assurances classiques grêle, incendie récoltes, les multirisques serres, palmiers dattiers, pomme de terre, bétail, apicole, avicole. En effet, durant ces dernières années, les chutes de grêle ont occasionné d'énormes dégâts sur les cultures céréalières, arboricoles, maraîchères et industrielles (tabac), répartis tout le long du couloir grêlifère, qui s'étend de l'est vers l'ouest du pays. Devant les aléas climatiques, et épidémiques, les agriculteurs en général, se trouvent confrontés à un réel problème, et encourent des dommages importants qui sont parfois fatals. Les agriculteurs sont amenés à prendre leurs responsabilités pour gérer des risques qui étaient autrefois absorbés par les politiques de soutien des marchés et des prix. Parallèlement, compte tenu de la libéralisation des échanges, les agriculteurs sont de plus en plus exposés à la concurrence et aux fluctuations des prix agricoles. En France, le système de protection contre les calamités agricoles existant, date d'il y a quarante ans. Or, la nature des risques et les réalités économiques ont fortement évolué depuis. En effet, à l'époque, la France comptait encore 1800000 exploitations, principalement de polyculture élevage, alors qu'elle ne compte plus aujourd'hui que 360 000 exploitations agricoles professionnelles. Pour notre pays, des réflexions sont donc en cours pour réformer, dans le respect des contraintes, un système d'indemnisation des risques des calamités agricoles.