Mr. Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des TIC, et son homologue de la Santé, ont signé une convention relative à la mise en place d'un réseau pilote de télémédecine, pour lui venir en aide après les réclamations des médecins résidents, à cause de l'annulation du service civil de l'indemnisation défrayant la chronique qui a fait les choux gras de la presse nationale. Un bel exemple de solidarité gouvernementale, qui doit permettre, selon ses initiateurs, l'accessibilité aux soins de santé à distance allant des transferts des données à l'action directe du praticien sur le malade. La mise en place de ce réseau assurera les applications de télé-consultations, de tél-éassistance, de télédiagnostic, de télé expertise et de formation continue à distance. Elle doit également assurer la tenue de séances de télémédecine entre les établissements de zones ou régions enclavées du pays et des centres hospitaliers de référence. Voici comment tenter de convaincre les médecins résidents de ne pas trop faire de bruit. Les TIC sont perçus comme un moyen d'aplanir les difficultés, car il s'agit de concrétiser l'une des actions de la stratégie e-Algérie avec ses horizons indéterminés. Une autre façon de prouver que les ordonnateurs savent prendre les bonnes décisions, qu'ils ne sont pas contre les TIC, mais qu'ils attendent juste le bon moment pour passer à l'action. Les Algériens sont plus habitués aux chaînes longues que d'aller surfer sur Internet pour demander un acte administratif. Les initiateurs l'avouent eux-mêmes en disant que beaucoup d'efforts sont encore attendus pour la montée en charge du monde de la toile. Mais à travers ce début, les autorités cherchent à donner un vrai sens de proximité au citoyen et à l'administration. D'autre part, à l'occasion du 5 juillet, fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, M'Hamed Dabouz, DG d'Algérie Télécom, a adressé un message à tous les employés qu'il dirige. Il n'a pas annoncé les résultats de la promotion des bonus pour relancer le fixe mais il a au moins été clair. Il a mentionné qu'il faut être à la hauteur à un moment où l'entreprise évolue dans un contexte concurrentiel accru pour multiplier les efforts et redoubler d'ardeur en vue de préserver les parts de marché et de trouver d'autres sources de croissance pour compenser le manque à gagner. Il appelle à " une transformation des mentalités " mais pour y parvenir, il faut plus que des mots ou des déclarations de circonstance. Cette semaine, le nouveau P-DG d'Air Algérie a animé une conférence de pressen où il a dévoilé ses cartes pour moderniser la compagnie. Et là aussi, il a rappelé que le secteur du transport aérien est consommateur de technologies. Un nombre croissant de pays obligent les compagnies aériennes desservant leur territoire à leur communiquer des données concernant les passagers, avant même l'atterrissage de l'avion sur leur sol. De telles dispositions légales comprennent, en règle générale, la transmission des données relatives à l'identité et aux documents de voyage (passeport, visa) des passagers (données API). Il a aussi évoqué le système de reconnaissance bagage (SRB) qui permet aux agents de piste de détecter le container où se trouve le bagage. Reste à savoir si les TIC vont contribuer à permettre à la compagnie de prendre de l'altitude…