Le gouvernement algérien rassure sur le bien-fondé de sa volonté de rachat de la compagnie de téléphonie mobile Orascom télécom Algérie, tout en réfutant l'existence d'une quelconque pression sur les propriétaires de la compagnie. Jeudi, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, a démenti formellement devant les médias les allégations faisant état de l'exercice de pressions sur les responsables de la compagnie par le gouvernement, pour les amener à vendre la filiale Djezzy à l'Etat algérien. M. Benhamadi a affirmé, dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, que l'Algérie est dans son droit d'appliquer le droit de préemption. "Nous avons le droit de veiller à l'application du droit algérien (droit de préemption). Ce même droit qui a permis à OTA de créer une société en Algérie", a rappelé le ministre, précisant, toutefois, que Djezzy est une société de droit algérien et "obéit au droit algérien". "Le droit algérien a préservé les investissements de la société depuis son établissement en 2003 en Algérie et lui a assuré un marché de 15 millions d'abonnés qui lui a permis de réaliser des profits considérables", a-t-il souligné en précisant que jusqu'à présent, il n'y a pas de négociations avec les propriétaires de Djezzy pour son rachat "car aucune estimation n'a été faite". L'Algérie avait confié, rappelle-t-on, la mission d'évaluation de Djezzy à un cabinet d'experts algérien. Pour l'instant aucune estimation n'a été révélée par le cabinet et encore moins par le gouvernement qui estime imprudent de s'avancer sur "le coût de rachat de Djezzy". Les projets "e-commune" et "télémédecine" élaborés Le ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, est revenu, lors de la séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, sur les axes et réalisations du programme e-Algérie. Il a, dans ce sens, rappelé que le programme e-Algérie vise à élargir l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans tous les domaines d'activité, afin de réaliser les différents projets électroniques à même d'améliorer le niveau de vie du citoyen et permettre au pays d'emboîter le pas à l'essor technologique en cours de par le monde. Ce programme constitue, selon lui, "une stratégie nationale globale et complémentaire pour encadrer et améliorer la politique nationale des TIC"."Le programme e-Algérie se propose de promouvoir l'utilisation interactive des TIC dans plusieurs structures publiques susceptibles d'améliorer le niveau de vie du citoyen", a-t-il dit, en réponse à une question orale relative à la révision du projet e-Algérie 2013 et à l'investissement dans l'Internet à haut débit. Ce programme stratégique, précise le ministre, vise à dynamiser la réalisation de la société de l'information et de l'économie numérique en Algérie à travers plusieurs axes, à savoir l'accélération de l'utilisation des TIC dans l'administration et le développement des principales infrastructures de l'Internet à haut débit et des ressources humaines ainsi que l'établissement du cadre juridique. A ce titre, M. Benhamadi affirmera que tous les textes législatifs et réglementaires régissant le secteur ont été examinés et que de nouveaux textes étaient en cours d'élaboration. S'agissant des projets inhérents à ce programme, le ministre révélera qu'outre la création du portail "e-citoyen" qui comprend tous les services administratifs destinés aux citoyens, un projet de convention sur la "e-commune" portant projet pilote de plate forme électronique au profit de 100 communes a été élaboré en collaboration avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Un autre projet de convention sur la télémédecine portant sur la création d'un réseau pilote englobant 50 établissements hospitaliers a été également élaboré par le ministère de la Poste et des TIC, en collaboration avec le ministère de la Santé, a révélé le ministre.