Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal a tenu à préciser, hier, sur les ondes de la Radio nationale qu'"il n'est pas question d'augmenter la tarification du prix de l'eau ".D'ailleurs, on se rappelle que Sellal l'avait bien déclaré au mois de mars dernier, où il a exclu tout réajustement du prix de l'eau et ce, dans une déclaration en marge d'une exposition spécifique organisée à Kouba à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. Ainsi après le pic de l'électricité qui a eu lieu la semaine dernière suite à cette vague de chaleur insupportable, c'est au tour de l'eau de connaître son pic. Et c'est justement, M. Abdelmalek Sellal qui l'a si bien déclaré, hier, à la Radio nationale. Il a indiqué que la consommation moyenne d'eau en Algérie est actuellement de 170 litres/jour/habitant, alors qu'elle était de 90 litres par jour et par habitant en 2000. Nous apprenons de la part du premier responsable de l'hydraulique en Algérie que le niveau de consommation de l'eau dans notre pays s'est nettement amélioré ces dernières années avec la hausse des volumes stockés dans les barrages en exploitation et la mise en service des stations de dessalement d'eau de mer. Par ailleurs, le ministre estime qu'au-delà de 2011 ''nous escomptons une consommation moyenne par jour et par habitant de 185 litres ". D'autant que les capacités hydriques actuelles de l'Algérie sont justement estimées à 7,1 milliards de m3. Quant à une nouvelle tarification du prix de l'eau, M. Sellal a précisé qu'elle ''n'est pas à l'ordre du jour'', avant de souligner qu'il ''n'est pas question de toucher au prix de l'eau. Et il n'est donc pas question de toucher encore au prix de l'eau, tout le monde doit faire face à cette problématique (de l'eau)'', insiste-t-il. Il avait déclaré lors de la Journée mondiale de l'eau en mars dernier que " la tarification actuelle de l'eau ne sera ni changée, ni revue. Nous n'avons aucune intention de procéder à une quelconque révision de la tarification de l'eau", a-t-il affirmé. L'Algérie a pu relever le défi d'une distribution juste et équitable de l'eau à travers tout le territoire national. Et c'est ainsi que M. Sellal a souligné au mois de mars dernier que le taux de raccordement en eau potable est estimé à 93%. Cette moyenne est appelée à atteindre 98% en 2015, a-t-il dit. D'autre part, le ministre des Ressources en eau annonce que 'Nous avons des ressources en eau pour deux ans'', avant d'affirmer que ''l'eau sera garantie aux Algériens. On a des quantités suffisantes pour passer l'été. Mais, Il a souligné d'un autre côté que dans certaines régions du pays l'eau ne coulera pas ''24/24''. Le ministre a tout de même rappelé qu'en ''2002, on a failli importer de l'eau". M. Abdelmalek Sellal a appelé à une "meilleure économie" de l'eau par une lutte permanente contre le gaspillage et les fuites par notamment la sensibilisation. Il estime que la vraie bataille qu'il faut gagner sera celle de ''la bonne gouvernance'' de l'eau. Et pour être encore plus précis, il réaffirme que ''La bataille qu'il faut gagner, c'est que tout le monde paie l'eau, et on n'aura pas à augmenter''. L'enjeu pour les prochaines années sera ''de conserver et de consolider ces acquis par le biais d'une sécurisation durable de l'alimentation en eau potable pour toute la population'', comme l'avait déjà précisé le ministre dernièrement. ''Les projets inscrits pour l'actuel quinquennat s'inscrivent dans cette démarche'', poursuit M. Sellal, citant les grands transferts d'eau, comme celui des hautes plaines sétifiennes dont le parachèvement est prévu en 2012, d'El Goléa vers Djelfa et le sud de Tiaret (600 millions de mètres cubes) en cours d'étude et l'utilisation de la nappe de Chatt El Gharbi, dans la wilaya de Tlemcen, pour les régions de Nâama et le sud de Sidi Bel-Abbès (140 millions de m3).