C'est ce qu'a déclaré, hier, Abdelmalek Sellal au forum de l'Entv. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a plaidé hier, pour un alignement des tarifs de l'eau sur ceux de l'électricité. «Des fois, il faut ajuster les prix de l'eau pour les adapter à ceux de l'électricité», a déclaré Abdelmalek Sellal hier, lors de son passage au Forum hebdomadaire qu'organise la télévision nationale. «Il faut arriver à établir un équilibre dans l'équation prix de l'eau- prix de l'électricité», a-t-il argumenté. Toutefois, le ministre a rassuré que «l'augmentation n'est pas à l'ordre du jour actuellement». M.Sellal, dresse ainsi le topo d'une situation, somme toute logique : un raisonnement inattaquable si l'on se limite à son aspect mathématique. Mais encore faut-il ignorer totalement l'aspect social. Actuellement le coût économique de l'eau est parfois très cher. Selon des estimations récentes, le tarif varie de 50 DA/m3 à 200 DA/m3. Cela sans compter les investissements très lourds que consent l'Etat pour acheminer l'eau et surtout pour l'entretien du réseau. Deux semaines auparavant, le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil a développé exactement la même idée. A croire que les deux ministres qui détiennent les portefeuilles les plus sensibles se sont entendus sur la question des prix. Chakib Khelil a estimé que l'augmentation des tarifs de l'eau et ceux de l'électricité «n'aura pas lieu tant que l'Etat aura les moyens de les subventionner». En revanche, le ministre de l'Energie a soutenu qu'«il est du droit de l'entreprise Sonelgaz, une entreprise économique astreint à un rendement, de demander un réajustement». Tout comme les besoins en eau, les besoins des Algériens en électricité augmentent chaque année de 5 à 6%. Longtemps subventionnée, l´eau en Algérie commence à intéresser plusieurs investisseurs étrangers. Avec les milliards de dollars d'investissements et les futures stations de dessalement qui sont installées un peu partout en Algérie, le prix de l´eau sera inévitablement revu à la hausse de l'avis des spécialistes les plus avertis. Au sujet de la gestion déléguée de l'eau dans les grandes villes, le ministre des Ressources en eau a indiqué que l'opération démarrera en avril prochain au niveau des wilayas d'Oran et Constantine. L'entreprise française Suez a commencé son travail en mars dernier au niveau de la capitale. S'agissant «du projet du siècle» et qui consiste dans le transfert de l'eau de In Salah vers la wilaya de Tamanrasset, le ministre a indiqué que son démarrage s'effectuera l'été prochain. Autan dire que, d'ici la fin de l'année, la plupart des grands projets de l'hydraulique seront engagés.