Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a prévenu que la question chypriote devait être vite réglée, et ce, avant l'accession de Chypre à la présidence de l'UE en juillet 2012.. M. Erdogan a assuré dans un entretien publié, hier, par le journal Milliyet, que s'asseoir à la table de négociations avec les Chypriotes grecs-qu'Ankara ne reconnaît pas aux Nations unies, était comme une honte. " Nous ne négocierons pas avec un pays que nous ne reconnaissons pas ", a-t-il ajouté. "Nous n'aurons aucune discussion avec la présidence chypriote. Il a, par ailleurs, prévenu, avant-hier, au début d'une visite dans la partie nord turque de l'île, à l'occasion de l'anniversaire de l'intervention militaire turque le 20 juillet 1974, que les rapports avec l'UE seront suspendus pendant six mois. L'île méditerranéenne a été divisée en secteurs turc et grec, depuis cette date.M. Erdogan a affirmé qu'il n'était plus question désormais de faire des faveurs à Chypre, poursuivant "Nous en avons fait assez.Nous répondrons seulement aux initiatives favorables". Le chef du gouvernement turc a aussi exclu tout retrait de troupes turques de la République turque de Chypre du Nord. Lors d'une visite en Turquie, samedi dernier, le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton avait affirmé que le statu quo à Chypre "ne profitait à personne" en déclarant "Nous voulons une fédération avec deux communautés et deux zones, et nous le voudrions le plus vite possible". Depuis septembre 2008 des négociations de paix se poursuivent, entre les dirigeants des communautés grecque et turque de l'île, mais arriver un résultat tangible alors que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé aux deux parties de parvenir à un accord d'ici octobre.