Faute d'accord entre républicains et démocrates sur le plan relatif au plafond de la dette, et l'incapacité du remboursement, les états-Unis sont au bord du défaut de paiement, de graves conséquences pourraient s'ensuivre. Après la dette grecque, l'économie américaine est actuellement pointée du doigt, avec le report à deux reprises du vote du plan des Républicains concernant la dette, de graves conséquences pèseront sur les états-Unis et la finance mondiale. Si la note n'est pas augmentée d'ici le 2 août l'etat fédéral devra, dans ce cas, prendre des mesures impopulaires, en freinant les pensions des fonctionnaires retraités ou les soldes des militaires. Le président de la Chambre des représentants, John Boehner, qui devait soumettre son projet de loi - qualifié de politique par la Maison-Blanche -, au vote, a dû se rétracter par deux fois, le hic , il a réalisé qu'il était incapable de réunir les 217 voix nécessaires pour adopter son plan. En effet, son projet propose, un plan à court terme avec un relèvement d'un millier de milliards de dollars du plafond de la dette, pour permettre à l'Etat fédéral d'y faire face pour quelques mois, seulement, et selon le porte-parole de la Maison blanche, M. Jay Carney, cela n'aboutira pas à un compromis sur le plafond de la dette. Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a averti les républicains que tout projet à court terme sera rejeté. Les américains s'inquiètent et veulent en finir le plus rapidement possible avec cette crise qui fait perdurer le chômage. Si le projet de loi du président républicain de la Chambre des représentants et adopté et rejeté, par la suite, par le Sénat, ce dernier en tirera une grande victoire, et affirmera qu'il a assumé sa responsabilité avec l'adoption d'un plan de sortie de crise de l'endettement et que la balle est, désormais, dans le camp des démocrates au Sénat qui aura été à l'origine du blocage du texte. Ces interminables tractations durent depuis plusieurs semaines sans, pour autant, aboutir à une quelconque solution, par conséquent les marchés financiers américains craignent le défaut de paiement auquel pourrait faire face la première puissance mondiale lundi prochain. Après les menaces de rétrogradation de la note, par les agences de notation, quelque 500 patrons de banques et de firmes américaines ont exhorté le gouvernement d'Obama et le Congrès à trouver, dans l'immédiat, un compromis, et ont déclaré dans un message, qu'un défaut sur les obligations de l'état américain ou une dégradation de la note du crédit, effacera la confiance des entreprises et des investisseurs, et provoquera par conséquent, un renchérissement des taux pour tous les emprunteurs, et sapant la valeur du dollar. Plusieurs entreprises et fonds mutuels américains ont pris les devants suite à la crise financière de 2008, en renforçant leurs montants de liquidités par crainte d'un gel des circuits d'emprunts bancaires, sachant que d'autres Etats américains, à savoir la Californie, ont commencé, d'ores et déjà, à emprunter auprès de banques pour éviter le risque de contracter, en août, des prêts à de coûteux taux d'intérêt. Roulement de tambours, l'état américain tombera-t-il dans la faillite ?