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Transfert des registres vers les communes d'origine dès aujourd'hui La commune de Tizi Ouzou-ville qui croule sous le poids de son état civil va-t-elle connaître un répit ?
Désormais les registres d'état civil de l'APC de Tizi Ouzou-ville seront transférés, à partir d'aujourd'hui, vers les communes d'origine concernées, dans le cadre d'une décentralisation, selon une source proche du secrétaire général de la commune de la ville des genets. L'extrait de naissance N°12 ou d'origine, comme on l'appelle communément sera " décentralisé " au niveau de toutes les communes de Tizi Ouzou limitrophes du chef-lieu de la wilaya. Ces communes sont déjà autorisées à délivrer des certificats de résidences, selon la même source. L'agent rencontré sur les lieux n'a pas manqué de préciser, lors de notre passage, jeudi dernier, que tous les registres doivent être scannées et informatisés auparavant au niveau de la commune-mère. " Les citoyens auront ainsi le choix de demander cet extrait de naissance ici à Tizi, ou à leur commune de résidence " a-t-il expliqué. La même information a été confirmée par le directeur de la réglementation, qui refuse néanmoins de s'exprimer officiellement sur la question. Mais il a souligné qu'une note a été affichée dans ce sens sur le tableau réservé à cet effet. Il a parlé d'un grand soulagement et pour les citoyens et pour les agents désignés aux guichets qui souffrent aussi le martyr au jour le jour. Les 6 guichets plus celui réservé " aux personnes âgées et aux non résidents " affichent tous les jours un spectacle désolant de longues files indiennes qui s'allongent au fil des heures. " Dans un premier temps vous déposez ici votre livret de famille, si vous êtes hors wilaya, pour demander pas plus de trois pièces d'état civil ; avant d'aller les récupérer devant un autre guichet ou l'agent lance à la criée les noms des personnes " nous explique une dame visiblement une habituée des lieux. " C'est un pays de paperasse. Sinon pourquoi demander un extrait de naissance du grand père pour la confection d'une carte d'identité ? Ceux du père et de la personne concernée suffisent amplement " estime-t-elle. Des bagarres éclatent, ici et là, à tout moment, à cause des longues attentes et des passe-droits aussi, selon un enseignant en économie à l'université Hasnaoua de Tizi ouzou et originaire de la commune Ath Zmenzer, rencontré sur les lieux. Les citoyens à bout de nerfs montent sur les chaises pour interpeller, livrets de famille à la main, les agents, derrière le comptoir, qui se démènent pourtant, partout pour répondre aux multiples sollicitations. Mais peine perdue. On crie et on gesticule de partout. L'air devient irrespirable dans la salle archicomble. D'autres plus irrités probablement lancent des vociférations avant qu'ils n'en arrivent aux mains si ce n'est l'intervention des agents de sécurité. Ils sont nombreux à être là devant le portail de la mairie depuis 6 h du matin pour avoir un simple extrait de naissance d'origine qui demande la consultation du registre ou encore le fameux S 12 qui mobilise plus d'efforts et de connaissances. " Tous les jours c'est le même calvaire, pour avoir une pièce d'état civil ici à la mairie de Tizi Ouzou- ville qui croule sous le poids des demandes et des longues files d'attentes quotidiennes " a-t-il souligné. M. Y. M. a déjà entendu parler, dit-il, de l'opération du transfert des registres d'état civil vers les communes concernées, créées après le découpage administratif de 1984. " Le matériel informatique nécessaire pour l'informatisation des registres a été acheté en 2010. Mais il semble qu'il s'est volatilisé au mois de décembre de la même année " affirme-t-il, soutenant que l'informatisation demande plus de temps et d'argent, alors que scanner les pages est plus facile pour l'administration. Mais le problème de l'état civil, un vrai casse tête chinois pour les résidents et les non résidents ne sera pas, selon lui, résolu tant qu'il n'y a pas une décentralisation des pouvoirs dans le sens matériel et organique du terme. " On préfère décentraliser les problèmes mais pas les pouvoirs qu'on garde au niveau de la wilaya " dit-il sur la gestion des affaires locales. Ne voyant pas le bout du guichet réservé aux pièces d'état civil conformes aux livrets de familles, M. Y.M. a abandonné la partie pour revenir probablement une autre journée plus clémente. Fini pour autant les longues files d'attentes pour les résidents de Tizi et les non résidents ? Pas si sûr.