Maintenant que le gouvernement Belkhadem a démissionné, comme cela était prévu, le chef de l'Etat procédera à l'installation du nouveau gouvernement au cours de cette semaine, a-t-on appris de source proche. Il serait utile de rappeler que la question d'un changement dans le gouvernement a été mainte fois évoquée, bien avant la nomination de M. Abdelaziz Belkhadem à la tête de l'Exécutif, mais le chef de l'Etat a préféré garder l'ancien staff. Aujourd'hui, toutes les spéculations sont permises quant à la constitution du nouveau gouvernement. Tout récemment, et plus précisément après l'annonce des résultats des élections législatives, M. Belkhadem a indiqué qu'il n'y aura pas de surprise dans le nouveau gouvernement et que la majorité restera pour le FLN. L'opposition, quant à elle, n'a pas manifesté son souhait de participer au nouveau gouvernement. Il est à noter que le chef du gouvernement ainsi que certains ministres sont chargés d'expédier les affaires courantes, comme ils ont également reçu un mandat pour assurer l'intérim des ministères dont les titulaires ont été élus à la députation. Mais avant tout, il faut constater que M. Belkhadem est chargé d'assurer l'intérim du ministère de l'Education nationale et n'est pas mandaté pour former le nouveau gouvernement. Si on revient aux traditions politiques, le parti disposant du plus grand nombre de sièges au Parlement est le plus habilité à diriger la chefferie du gouvernement, ce qui est le cas pour le FLN mais ce n'est pas une évidence. Une chose est sûre, le chef de l'Etat prendra en considération l'important taux d'abstention au scrutin du 17 mai dernier.