Le message attendu lors du Conseil des ministres, prévu la semaine prochaine, est celui d'injecter une nouvelle dynamique dans les secteurs en difficulté. Et maintenant! Le gouvernement est reconduit. Le programme est connu. L'heure est à l'action. L'ancienne équipe réactualisée a directement entamé ses activités. Au lendemain de sa reconduction, le gouvernement de Belkhadem convoque ses ministres. Selon une source proche, une réunion de travail a eu lieu hier. Ordre du jour: préparer la feuille de route du prochain Conseil des ministres. Après une petite pause, les ministres reprennent, donc, en main les dossiers d'Etat. La réunion préliminaire d'hier était l'occasion de faire le point de la situation. Identifier les lacunes avant d'aller au rendez-vous décisif du Conseil des ministres. Ce dernier sera tenu au courant de la semaine prochaine. Notre source avance qu'il aura lieu probablement le dimanche. Evident! Le chef de l'Etat convoquera ses responsables juste après son retour du G8. Ce rendez-vous apportera-t-il du nouveau? Certainement pas dans le fond. Des modifications sont prévues dans la forme. Le léger remaniement opéré l'illustre. Même équipe, même programme, mêmes ambitions. Or, cela n'écarte pas définitivement le changement. Lequel? Il concernera certainement la méthode de travail. Le nouveau staff fonctionnera autrement. Le chef de l'Etat avait personnellement affiché son mécontentement du «soit-disant» ancien gouvernement. Ce dernier est conscient des enjeux et des défis de demain. Ce n'est pas par hasard qu'il a gardé la même équipe. Les engagements obligent. Au lieu de mettre le compteur à zéro, il a préféré gagner du temps. Evidemment, l'agenda presse. Le deuxième mandat s'achève dans moins de deux ans et les projets sont encore en chantier. L'autoroute Est-Ouest, les réformes bancaires, le logement, le foncier, l'emploi et les services, partout ça patine. Trois ans achevés sans atteindre le résultat escompté. Avec le même équipage à bord, peut-on faire mieux? Rien n'est impossible. Le changement opéré à la tête des secteurs en difficulté promet mieux. Avec un ministre comme Karim Djoudi, aux Finances, la réforme avancera certainement. Epineux. Ce dossier est l'un des plus grands chantiers sur lesquels se base l'avenir économique du pays. Les IDE, la croissance économique, tous dépendent de la circulation des liquidités. Ce secteur sera secoué de plein fouet. Le même cas pour les autres secteurs tels que l'habitat, l'emploi et les transports. Ces petites mutations peuvent donner une nouvelle impulsion à l'action du gouvernement. Un autre élément de taille le confirme. La détermination du président. Le Conseil des ministres annonce, d'ores et déjà, un avant-goût de l'ambiance. Même les ministres le savent. Le président de la République ne va pas jeter des fleurs. Bien au contraire, il va mettre les points sur les i. Connaissant parfaitement les compétences des uns et des autres, il n'hésitera pas à interpeller certains à faire un effort. Une chance à ne pas rater pour les incompétents. Ces derniers doivent faire preuve de rigueur et accomplir un bon travail. Le message attendu lors du Conseil est clair pour tous. Sans faire de rappel, chacun connaît ses faiblesses. Tout a été dit lors des audiences des ministres. Le président va exiger de passer à la vitesse supérieure. Pas question de compromettre la réalisation des projets engagés!