L'Algérie, acteur important sur la scène énergétique internationale, accueillera l'Assemblée exécutive 2011 du Conseil mondial de l'énergie. C'est Oran, la deuxième ville d'Algérie, située à 450 km à l'ouest d'Alger, qui abritera, du 20 au 24 novembre prochain cet événement international. Le Palais des congrès d'Oran Mohamed Ben- Ahmed, inauguré en avril 2010 à l'occasion de l'organisation de la 16e Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié (GNL16), est le lieu de la rencontre choisi par les organisateurs pour débattre et échanger des expériences et des avis sur les principaux enjeux énergétiques mondiaux actuels. La rencontre d'Oran sera essentiellement consacrée à la préparation de la 22e Assemblée exécutive du Conseil mondial de l'énergie (CME), prévue en 2013 en Corée du Sud. Outre la préparation du prochain CME, la réunion d'Oran devrait faire le point aussi sur le congrès qui s'est tenu à Montréal, en 2010, en faisant l'examen de toutes les question posées à l'ordre du jour. Cette réunion devrait être consacrée à l'examen du prochain programme du conseil pour la période 2010-2013. Des visites techniques et culturelles seront organisées dans l'ouest du pays lors de ces journées qui seront ponctuées par une session baptisée " Algerian Energy Day ". L'Oranie est une région dont l'économie et le commerce sont en plein essor, avec de grandes zones industrielles, la région comprend plusieurs grandes infrastructures énergétiques, installations de gaz naturel liquéfié (GNL), raffineries, usines pétrochimiques et centrales électriques... Le Conseil mondial de l'énergie, World Energy Council (WEC), est un organisme non gouvernemental dont la mission est de promouvoir l'approvisionnement et l'utilisation durable de l'énergie pour le bénéfice de tous les utilisateurs. Le WEC a été fondé en 1923. Il est agréé par l'Organisation des Nations unies. Le conseil est constitué de comités représentant près de cent pays. La majorité des membres du WEC sont de grands producteurs ou consommateurs. L'organisation touche tous les types d'énergie, dont le charbon, le pétrole, le gaz naturel, le nucléaire, l'hydroélectricité et les énergies renouvelables. Notons que le Congrès mondial de l'énergie s'est ouvert avec une première table ronde sur les enjeux liés à la demande énergétique mondiale, une demande qui doit croître de 40% à 50 % au cours des 20 prochaines années. Daniel Yergin, président de la firme IHS Cambridge Energy Research Associates, estime, dans son analyse faite lors de la dernière Assemblée exécutive de Montréal, que la capacité de répondre à cette croissance de la demande, une croissance alimentée par le nombre grandissant de Chinois et d'Indiens qui gagnent la classe moyenne, doit être une source de préoccupation pour l'industrie. Rappelant que le scénario de croissance ne suit pas les courbes traditionnelles, M. Yergin a insisté, en outre, sur le fait que les infrastructures nécessaires à la réponse énergétique de 2030 ne sont toujours pas construites, d'où la nécessité de la rencontre d'Oran. Malgré l'intérêt grandissant pour les énergies vertes, Jean-Jacques Guilbaud, secrétaire général de Total France, a affirmé quant à lui que le pétrole restera la source principale d'énergie dans le monde au cours des 25 prochaines années.