Si la dernière tripartite, qui s'était tenue le 28 mai 2011, avait été consacrée à l'examen des moyens de développer l'économie et de promouvoir l'entreprise, celle prévue fin septembre prochain sera, quant à elle, consacrée aux dossiers sociaux, comme l'a si bien annoncé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, lors d'une émission de la Télévision nationale. C'est ainsi que pour assurer une bonne réussite à cette prochaine tripartie, le ministre précise que le gouvernement et ses partenaires socio-économiques poursuivaient le débat autour du nouveau code du travail, dont "d'importants points n'ont pas encore été tranchés". Et justement, puisque la prochaine tripartie est consacrée aux problèmes sociaux, le ministre a évoqué le volet sécurité sociale, en remarquant que la carte Chifa "s'inscrit dans le cadre d'un système moderne à la hauteur des normes internationales" avant de préciser que 6300000 cartes ont été distribuées à ce jour. Le ministre prévoit que l'usage de la carte sera élargi à tous les prestataires à l'horizon 2013. Les patients souffrant de maladies chroniques bénéficient actuellement de soins à titre gracieux grâce au système du tiers payant, a-t-il ajouté. 2 400 000 personnes bénéficient actuellement de ce taux de 100% sans délimitation de plafond pour les personnes dont le salaire est inférieur au SNMG (15 000 DA) ainsi que les personnes âgées et les malades chroniques. Pour ce qui est des autres catégories, le plafond a été fixé à 2 000 DA à raison de deux fois par trimestre. D'autre part, M. Tayeb Louh a affirmé que le gouvernement ne compte pas relever le taux de contributions des travailleurs à la sécurité sociale, précisant que le secteur était en quête de ressources supplémentaires, notamment à travers la rationalisation des dépenses de l'assurance-maladie. Evoquant le volet de l'emploi M. Louh a d'abord rappelé que celui-ci repose sur deux volets : un volet économique qui consiste à appuyer l'investissement productif créateur de postes d'emploi et un volet social qui consiste à créer des dispositifs publics d'appui à l'emploi de jeunes. C'est ainsi que répondant à une question sur le chômage dans les régions du Sud, M. Louh a précisé que le chômage ne se limitait pas au Sud mais touchait toutes les régions du pays. Ainsi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale rappelle également que le taux de chômage est passé de 30 % en 1999 à 10 % en 2010, selon l'Office national des statistiques (ONS) qui se conforme aux normes de l'Organisation internationale du travail (OIT). M. Louh note que la Caisse nationale d'aide à l'emploi des jeunes et la Caisse nationale d'assurance chômage ont permis la création de postes d'emploi, précisant que la majorité des jeunes ayant été assistés ont réussi à créer des entreprises et partant d'autres postes d'emploi. Par ailleurs, le ministre a tenu à démentir les informations selon lesquelles son département allait procéder à un effacement de la dette des jeunes bénéficiaires de crédits d'aide à l'emploi. Cette question "n'est pas de mise", a-t-il souligné. Quant à cette histoire de résiliation des contrats d'emploi des retraités, le ministre écarte une telle éventualité précisant que "le nombre des retraités est limité et que le marché de l'emploi offre de grandes opportunités d'emploi à la faveur des réformes et des mesures incitatives en investissement dans le secteur économique". Et c'est dans le même contexte que M. Louh a rappelé l'instruction adressée par le président de la République au gouvernement lors de la séance d'évaluation du secteur portant augmentation de la part de la fiscalité pétrolière consacrée au Fonds national des réserves de retraite financé principalement par la consécration de 2% de la fiscalité pétrolière annuelle. Enfin, le ministre a relevé que la main-d'oeuvre étrangère en Algérie atteint actuellement 49 000 travailleurs employés dans les grands projets de travaux publics, comme le projet de l'autoroute Est-Ouest.