Vingt-deux kilos de corail, destiné à la contrebande, ont été saisis avant-hier à Tlemcen. Dans une conférence donnée par les agents de la police judiciaire, sur les dernières affaires élucidées par leurs services, un officier a annoncé l'arrestation de sept personnes impliquées dans une affaire de commerce illicite de l'or rouge, qui est vendu à plus de 150 000 dinars le kilo. Selon les services de la brigade de recherche et d'intervention de la police judiciaire, l'enquête a duré 20 jours, avant de démanteler ce réseau de trafiquants du côté de Mostaganem. Les enquêteurs ont utilisé dans cette affaire des moyens techniques importants. Il faut rappeler que ces derniers mois, les services de la gendarmerie et de la Sûreté nationale ont resserré l'étau sur les accès terrestres en direction des frontières, notamment dans la région de Kala, mais malgré cela, le pillage du corail se poursuit, ainsi que le trafic dans la région de la bande frontalière. C'est pourquoi les services de la sécurité de wilaya ont adopté un plan afin d'étendre leur capacité territoriale, ce qui leur a permis de faire échouer certaines tentatives de trafic de corail. Très demandé, ce produit est de plus en plus rare sur le marché national. Ce même produit algérien est par contre disponible en quantité importante en Tunisie et en Italie. Disponibilité que rien ne justifie, quand on sait que la pêche du corail a été interdite sur toutes les côtes algériennes pour 15 années. Elle se poursuit avec ampleur dans la clandestinité, notamment à l'Est, où elle représente un gain évalué à plusieurs centaines de millions de dinars/an. Annaba, El Kala et Collo représentent les zones privilégiées pour la pêche illicite du corail. Le réseau démantelé par les services de la police judiciaire à l'ouest du pays, démontre que les zones de l'est du pays ne sont pas les seules concernées par ce trafic illicite, qui a pris de l'envergure ces dernières années.