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" Pas de secoueuse sans développement " Ouverture, hier à Alger, des travaux de la Conférence internationale sur le partenariat, la sécurité et le développement
Les travaux de la Conférence internationale sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ (Algérie-Mali -Mauritanie-Niger) et les partenaires extra-régionaux, ont débuté mercredi à Alger, avec la participation de 38 délégations, outre les délégations des quatre pays sahéliens. De prime abord, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné les enjeux de la conférence organisée pour la première fois par les quatre pays du champ qui font actuellement face à de nouvelles menaces multiples au Sahel et d'où, dit-il, la nécessité de ripostes globales et coordonnées entre les pays du champ et entre eux et les partenaires de la région et dans le monde. Le terrorisme, conjugué au crime transnational organisé et à la pauvreté, ne connaît, dit-il, ni les frontières ni les pays. Les ministres malien, nigérien et mauritanien des Affaires étrangères ont exprimé pratiquement les mêmes enjeux et préoccupations pour interpeller les pays participants sur l'importance de coordonner les efforts pour sortir de cette conférence avec la mise en place d'une stratégie efficace de lutte contre les groupes terroristes de l'aqmi (Al Quaida au Maghreb Islamique) en coupant cours aussi à la matière dont ils se nourrissent : la pauvreté. Ainsi, la circulation des armes et des explosifs sur les frontières a été soulignée avec force par les intervenants. Le développement des localités du Sahel est une nécessité absolue sans laquelle la lutte armée n'aurait pas de sens et de résultats attendus, selon des experts de la Banque africaine de développement rencontrés en marge des travaux de la conférence organisée au Palais des Nations du Club des Pins d'Alger. C'est ainsi d'ailleurs que les représentants du système des Nations unies, des partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fonds et les organisations régionales, ont pris part à cette conférence de deux jours. Cette conférence internationale s'inscrit dans le prolongement des rencontres entre les pays du champ tenues en mars 2010 à Alger, et à Bamako en mai 2011, "qui ont permis d'asseoir une coopération aux niveaux politique, militaire, du renseignement et du développement régional". M. Abdelkader Messahel a souligné dans ce sens que les pays du champ ont dessiné une stratégie unique et unifiée pour faire face aux phénomènes du terrorisme, de la criminalité transnationale et de la pauvreté. "Nous allons débattre cette stratégie et les approches qui impliquent nos pays", a-t-il ajouté. L'objectif de la conférence internationale d'Alger, qui aura à traiter plusieurs thèmes relatifs au développement dans les pays de la région du Sahel, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, est d'organiser le partenariat à travers, entre autres, la création de synergies entre les partenaires des pays de la région. Trois ateliers thé matiques sont au menu de cette rencontre, dont les travaux se dérouleront en deux séances plénières (une publique et une autre à huis clos) et au cours desquelles, les participants débattront des questions liées à la lutte antiterroriste, la lutte contre le crime transnational organisé et le développement. Les pays du champ ont tenu, peu avant l'ouverture des travaux de cette conférence, une réunion de concertation concernant les derniers développements survenus dans la région. Les travaux seront sanctionnés par un document de conclusion ainsi qu'une synthèse des discussions et des accords et ententes convenus entre les participants. Les travaux reprendront aujourd'hui avec la présentation des grandes lignes des recommandations auxquelles les experts et représentants d'institutions des quatre pays du champ ainsi que des partenaires de la région et dans le monde sont parvenus à émettre.