Les Bourses européennes poursuivaient, hier, leur remontée déclenchée la veille à l'annonce d'une action concertée des banques pour assurer la liquidité en dollar des banques européennes. Vers 9h30, l'indice CAC 40, qui a fait un bond de 3,27% la veille, réduit ses gains et progresse de 0,38% à 3.057,34 points, les banques menant toujours le mouvement. BNP Paribas gagne 0,9%, Société générale 2,84% et Crédit agricole 2,75% et sont en tête des hausses de l'indice. Londres gagne 0,66%, Francfort 1,14% et Milan 1,34% et l'indice paneuropéen, EuroStoxx 50 0,79%. Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand (Bund) à 10 ans se détend de 3 points de base à 1,91% tandis que l'euro cède du terrain face au billet vert et s'échange autour de 1,3791 dollar contre 1,3866, avant-hier soir. Hermès accuse la plus forte baisse du SBF 120 après que la justice a validé le dispositif de la famille actionnaire visant à sanctuariser une majorité du capital du groupe face aux appétits de LVMH. Areva gagne 2,67%. Le groupe s'estime bien placé, avec son partenaire Mitsubishi, pour obtenir des commandes de réacteurs nucléaires en Turquie. PARIS PASSE DANS LE ROUGE La Bourse de Paris passait dans le rouge, hier matin, perdant 0,33%, sur des prises de bénéfices après trois séances de hausse et tirée vers le bas par le nouvel accès de faiblesse des valeurs bancaires, notamment BNP Paribas. Le CAC 40 lâchait 9,90 points à 3035,72 points, après avoir ouvert en nette hausse. "Il n'y a pas de nouvelles particulières. Le marché prend peut-être un peu de bénéfices après avoir progressé ces derniers jours", observe Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC. Le marché parisien reste sur trois séances de hausse, dont un bond de 3,27%, avant-hier, porté en grande partie par les valeurs bancaires, après l'action coordonnée des banques centrales sur les liquidités en dollars. Les titres des banques repartaient à la baisse, à l'image de BNP Paribas (-1,54% à 30,03 euros), Crédit Agricole (-0,45% à 5,50 euros) et Société Générale (-1,25% à 18,10 euros). La séance risque en outre d'être volatile, selon le vendeur d'actions, puisque c'est une journée dite des "4 sorcières" qui marque l'expiration de plusieurs échéances de différents produits financiers. La manière dont les opérateurs vont gérer ces échéances peut éventuellement provoquer des fluctuations du marché, à la hausse ou à la baisse. Par ailleurs, les investisseurs surveillaient toujours le dossier grec, dans l'attente des conclusions d'une réunion informelle de deux jours, des ministres des Finances de la zone euro, puis de l'ensemble des pays de l'Union européenne en Pologne. Pour les économistes du courtier Aurel BGC, les attentes des marchés à l'égard de cette réunion "sont sûrement un peu trop fortes" et "la crise" de la dette en Europe "ne sera pas réglée ce soir". LONDRES: LE FOOTSIE EN FORTE HAUSSE La Bourse de Londres évoluait en forte hausse, hier matin, à l'unisson des autres marchés européens, rassurés par les déclarations de l'Allemagne et de la France sur l'avenir de la Grèce dans la zone euro. L'indice Footsie-100 des principales valeurs gagnait 77,52 points, soit 1,47% par rapport à la clôture de la veille, à 5.303,05 points, toutes les valeurs étant dans le vert. Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher menait les hausses avec un titre en progression de 5,47% à 252,6 pence, après des résultats bien accueillis. Il a annoncé, la veille, un bénéfice net en hausse de 28% à 321 millions de livres (369 millions d'euros) au premier semestre de son exercice 2011/2012, grâce à ses magasins français Castorama et Brico Dépôt. Le groupe pétrolier BP continuait de monter, prenant 3,20% à 407,8 pence, après un rapport officiel américain sur l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon en avril 2010 qui a rassuré les investisseurs, en partageant les responsabilités entre le groupe britannique et ses sous-traitants dans la catastrophe. Les banques restaient bien orientées, avec notamment Barclays prenant 3,19% à 157 pence. Hors du Footsie-100, le groupe de distribution britannique Kesa perdait 1,49% à 85,85 pence. Son enseigne britannique Comet a enregistré une chute de ses ventes au premier trimestre. FRANCFORT: LE DAX PREND 2,25% La Bourse de Francfort prenait de la vitesse, hier matin. L'indice vedette Dax gagnait 2,25% à 5460,37 points. La Bourse de Francfort était emmenée surtout par les valeurs industrielles. ThyssenKrupp gagnait ainsi 2,29% à 21,46 euros sur des informations de presse selon lesquelles il aurait enfin trouvé un repreneur pour ses chantiers navals. Siemens, quant à lui, avançait de 1,87% à 68,10 euros. Le groupe avait annoncé, la veille, renoncer à l'introduction en Bourse dès cette année de sa filiale d'ampoules électriques Osram, ce qui n'a pas surpris les investisseurs au vu de la débâcle récente des marchés boursiers. Moins fringantes en revanche, Deutsche Bank ne gagnait que 0,21% à 23,57 euros et Commerzbank 1,18% à 1,63 euros, alors que le groupe suisse UBS a annoncé qu'une transaction frauduleuse lui avait occasionné une perte de jusqu'à 2 milliards de dollars. Une enquête est en cours. Deutsche Bank fait par ailleurs l'objet de rumeurs insistantes sur une prise de participation du milliardaire Warren Buffet.