Après un démarrage en baisse, les Bourses européennes repartaient à la hausse, hier, les places financières retrouvant un peu d'optimisme à l'approche de la téléconférence sur la Grèce, même si la nervosité restait forte, à l'instar de la séance en dents de scie de la veille. La confirmation par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, devant le Parlement européen mercredi, de la présentation d'une étude sur les options possibles en vue de créer des euro-obligations semblait également rassurer les marchés. Paris gagnait ainsi 0,80%, Francfort 0,14%, Londres 0,30%, Milan 0,59% et Madrid 0,83%. La situation s'améliorait aussi légèrement pour les valeurs bancaires après la dégradation des notes de la Société Générale et du Crédit Agricole par Moody's, le secteur étant fortement malmené depuis des semaines en raison des craintes concernant leur exposition aux problèmes de dette souveraine en Europe. A Paris, Crédit Agricole, après avoir annoncé la création d'un mécanisme de garantie pour sa banque d'investissement CAC CIB, a même vu son titre repartir à la hausse (+2,37% à 5,27 euros), alors que BNP Paribas (-1,95% à 27,50 euros) et Société Générale (-1,68% à 17,62 euros) limitaient leurs pertes. C'est une séance de tous les dangers qui va s'ouvrir. L'actualité sur les banques est particulièrement riche et le marché va prétexter de la moindre étincelle pour dégringoler à nouveau, a commenté un analyste parisien sous couvert d'anonymat peu avant l'ouverture. A Paris le CAC 40 accentue ses gains La Bourse de Paris accentuait ses gains, en début d'après-midi dans l'espoir d'une annonce forte de Paris et Berlin sur la Grèce alors que les dirigeants européens multiplient les déclarations, parfois alarmistes, sur ce dossier. Le CAC 40, après avoir dépassé brièvement les 2%, s'adjugeait 1,86% à 2949,20 points dans un volume d'échanges de 1,827 milliard d'euros. "La situation européenne se complique de jour en jour. De plus en plus de signes nous indiquent que le défaut grec pourrait arriver beaucoup plus rapidement que prévu, dès octobre peut être", souligne le CM-CIC Securities. Dans ce climat de fortes incertitudes, les valeurs bancaires avançaient toujours en ordre dispersé après la dégradation par l'agence Moody's des notes de la Société Générale et du Crédit Agricole. Société Générale cédait 3,63% à 17,24 euros, BNP Paribas 2,05% à 27,42 euros alors que Crédit Agricole s'adjugeait 1,84% à 5,24 euros. Londres revient dans le vert et les banques en hausse La Bourse de Londres était en légère hausse, hier matin, après avoir un début de séance dans le rouge, grâce à un rebond des banques et de certains distributeurs. L'indice Footsie-100 des principales valeurs gagnait 15,66 points, soit 0,30% par rapport à la clôture de mardi, à 5189,91 points. Très surveillées en raison de la crise de la dette dans la zoner euro, les banques britanniques étaient bien orientées, Royal Bank of Scotland (RNS) gagnant 3,56% à 22,66 pence, Lloyds Banking Group 2,32% à 32,57 pence et Barclays 1,15% à 150 pence. La chaîne d'habillement Next était en tête des hausses (+5,87% à 2.472 pence) après la publication de résultats semestriels supérieurs aux attentes, entraînant d'autres distributeurs comme Marks & Spencer (+3,17% à 328,70 pence). Du côté des baisses, les assureurs Aviva et Standard Life perdaient respectivement 1,08% à 293,10 pence et 0,47% à 189,40 pence. A Francfort le Dax accélère et prend plus de 2% Après avoir démarrer dans le rouge, hier matin, l'indice Dax de la Bourse de Francfort, a augmenté ses gains et prenait 2,39% à 5.288,58 points. L'atmosphère était au soulagement sur les places européennes après que l'agence Moody's s'est montrée moins sévère que redouté envers les banques françaises, et que la France a réaffirmé sa volonté de tout mettre en oeuvre pour sauver la Grèce.