Les Bourses européennes se retournaient, hier, et passaient dans le rouge après une ouverture en hausse en raison de rumeurs laissant entendre que la Chine n'était pas prête à acheter des obligations italiennes. Environ une heure après leur ouverture les places européennes ont replongé, Francfort perdait 1,12%, Londres 0,77% et Paris 1,97% tandis que Milan cédait 1,38% et Madrid 1,19%. La nouvelle d'une possible intervention de la Chine sur le marché de la dette européenne, qui avait apporté un peu d'espoir, semblait s'éloigner entraînant une rechute des Bourses européennes. Des informations de presse avaient fait état de discussions entre l'Italie et un fonds souverain chinois pour le rachat d'obligations. Cette rumeur avait même permis à la Bourse de New York de terminer en hausse, avant-hier, (Dow Jones a gagné 0,63% et Nasdaq 1,10%). La crise de la dette en zone euro tourmente les marchés depuis des mois et l'Italie fait partie des pays qui inquiètent les investisseurs. Paris plonge dans le rouge La Bourse de Paris repassait nettement dans le rouge, hier matin, perdant près de 2%, victime d'une rechute des valeurs bancaires. Le CAC 40 perdait 1,86% à 2801,67 points, après avoir presque lâché 3%. Le marché parisien a très vite effacé une brève tentative de rebond entamée dans le sillage de Wall Street, replongeant après déjà deux séances noires. "La confiance est absolument pulvérisée. Le marché se concentre sur les banques, point final", explique Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. La banque BNP Paribas chutait de 7,92% à 24,05 euros, d'autant que selon le Wall Street Journal, repris par Bloomberg, les fonds monétaires américains refuseraient de prêter des dollars à la banque. Dans son sillage, Crédit Agricole perdait 2,28% à 4,72 euros et Société Générale 4,50% à 14,87 euros. Ces deux banques et BNP Paribas sont toujours sous la menace d'une dégradation de leur note par l'agence Moody's. Londres dans le rouge après un retournement de tendance La Bourse de Londres est passée dans le rouge, hier, environ une heure après son ouverture, se retournant alors qu'elle avait débuté la séance en nette hausse. L'indice Footsie-100 des principales valeurs cédait 36,22 points, soit 0,71% par rapport à la clôture, d'avant-hier, à 5093,40 points. Il avait gagné jusqu'à 1,33% en début de séance. Les valeurs minières, toujours très sensibles aux soubresauts de la conjoncture, étaient parmi les plus touchées, Vedanta cédant par exemple 2,63% à 1295 pence et Xstrata 2,49% à 956,30 pence. Le groupe pétrolier écossais Cairn Energy plongeait quant à lui de 8,77% à 285,10 pence après avoir fait état de l'échec d'un de ses forages d'exploration au large du Groenland. Egalement victimes du retournement de tendance, les banques évoluaient à la baisse mais limitaient leurs pertes par rapport à leurs consoeurs européennes, après le report à 2019 de la réforme du secteur au Royaume-Uni. Barclays cédait 1,98% à 18,85 pence et HSBC 1,14% à 486,95 pence Francfort panse ses plaies La Bourse de Francfort a ouvert en hausse, hier matin, à l'unisson avec les autres places européennes et après une séance très agitée la veille qui l'avait vu chuter de plus de 2%. L'indice Dax des trente valeurs vedettes gagnait 0,84% à 5.114,71 points. La veille, il était passé en séance sous 5000 points, pour la première fois depuis juillet 2009. Mais ce seuil psychologique important s'est finalement avéré être un niveau majeur de soutien. Hier matin, toutes les valeurs du Dax étaient dans le vert, menées par les automobiles, sur la sellette à deux jours de l'ouverture du salon de Francfort (IAA). Daimler prenait 1,32% à 32,19 euros, BMW 1,22% à 51,525 euros et Volkswagen 0,59% à 102,8 euros. Tous les grands noms du secteur ont professé leur foi en la croissance de la branche, en dépit des craintes de fléchissement de l'économie mondiale. Les banques, grosses perdantes de la séance, d'avant-hier, reprenaient quelques couleurs. Commerzbank gagnait 2,02% à 1,56 euros et Deutsche Bank 1,89% à 21,8 euros. Elles ont perdu respectivement 49% et 45% ces trois derniers mois.