Avec 500 participants, soit 200 de plus que l'année passée, le salon international du livre d'Alger est le " plus important du bassin méditerranéen ", a estimé Rachid Hadj Nacer, directeur du livre au ministère de la culture, invité de la chaîne III de la radio nationale. Cet espace est devenu au fil des années le rendez-vous très prisé par les exposants et les visiteurs dont le nombre avait atteint l'année dernière plus d'un million. Pour l'édition 2011, il est prévu la participation de 40 pays dont certains retrouvent le SILA comme " l'Egypte qui sera représentée par 80 exposants, la Russie, l'Ukraine reviennent également à Alger en plus de la participation du Liban qui est l'invité d'honneur de cette manifestation ". Rachid Hadj Nacer a souligné par ailleurs que " 400 livres religieux seront interdits après décision de la commission installée au niveau du ministère des affaires religieuses " et réfute au passage toute censure en Algérie. Des activités très riches seront aussi au programme du SILA 2011 d'autant que les révoltes arabes s'invitent à cette manifestation et seront abordées lors d'un colloque qui sera organisé en marge de ce salon avec une participation d'experts nationaux et étrangers de renom. Amis pour le directeur du livre le SILA " n'est pas une fin en soi car des actions multiples sont menées depuis des années pour la promotion du livre et l'encouragement de la lecture ". Il citera notamment l'organisation de manifestations dédiées au livre sous le thème " lire en fait " dans 40 wilayas du pays. Ajouter à cela la réalisation d'un programme de " 448 bibliothèques d'ici 2014 dont 200 sont déjà achevées et disposent d'un statut ". De même qu'un centre national du livre est sur l'agenda du ministère de la culture qui a finalisé le projet mais reste sa classification. Ce centre sera d'un " apport certain à toute la chaîne du livre et permettra de réaliser des enquêtes, des statistiques et faire des propositions en vue de mener à bien la politique du livre ", a-t-il affirmé. Cette politique initiée par le gouvernement s'articule, rappellera Hadj Nacer, sur le soutien et l'aide à la création via le Fonds qui a été créé à cet effet. Cette mesure a permis d'augmenter le nombre de parutions qui est aujourd'hui de " 1000 ainsi que le nombre d'éditeurs qui passe d'une dizaine à 200 actuellement ". Reste à susciter l'engouement des lecteurs qui considèrent que le prix du livre en Algérie est excessivement cher ce qui n'est pas de l'avis du représentant du ministère de la culture qui estime au contraire qu'il est à la portée des bourses moyennes et seuls les livres importés sont cédés à des prix exorbitants en raison de la parité de notre monnaie. Pour lui la promotion de la lecture doit se faire en concertation avec le ministère de l'éducation et aussi au niveau local. Le département de la culture a fait dans ce sens une proposition qui n'est pas encore prise en compte de "réserver au moins un local par commune à l'ouverture d'une librairie dans le cadre du projet 100 locaux par commune et le ministère est disposé à aider les jeunes en les formant à ce métier ".