M. Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale, a indiqué, hier, que les conclusions de la commission d'enquête parlementaire mise en place pour faire toute la lumière sur l'augmentation des prix de première nécessité ayant provoqué des troubles sociaux en janvier dernier, seront suivies d'effet. "L'enquête sera suivie d'effet. Il n'y a pas de doute. Cela dépendra simplement de l'identification des causes et d'où se situeront, en ce moment, les mesures qui doivent être prises", a déclaré M. Ziari. "Nous attendons les conclusions de la commission d'enquête. Conformément à la loi, j'adresserai ce rapport à qui de droit et en particulier, bien sûr, au président de la République. Evidemment, je suis tout à fait de ceux qui pensent qu'il faut que le rapport soit rendu public", a-t-il encore ajouté. Toutefois, M.Ziari précisera ignorer le contenu des conclusions de la commission, étant donné que celle-ci n'a pas encore ficelé son rapport. Le président de l'APN a, par ailleurs, mis l'accent sur l'enjeu et l'objectif de la commission, dont le travail est en train de se faire dans "la transparence la plus possible" en vue de situer les responsabilités tant au niveau des textes réglementaires, qu'au niveau des intervenants ou des opérateurs économiques privés ou publics. "Il faut donc essayer d'identifier avec plus de précision possible les causes et les mécanismes qui ont abouti à cela (l'augmentation des prix) pour éviter que cela ne se reproduise et de prendre les mesures réglementaires ou législatives sur la base des conclusions de cette commission", a-t-il notamment expliqué. "Je dis (à) que cette enquête n'a rien à voir avec les troubles qui ont eu lieu. Son objectif est de savoir pourquoi il y a eu des excès des prix de ces produits. C'est-à-dire comment se fait-il que le contrôle du marché de ces produits de première nécessité n'a pas évité les problèmes qui se sont posés (en conséquence)", s'est-il interrogé. Le président de l'APN insistera un peu plus loin, sur la prise en compte des conclusions du rapport de la commission d'enquête. Il appellera, à cet effet, à un changement radical des règlements et à l'amélioration des lois, en vue de combler les éventuelles insuffisances, voire les défaillances. "S'il y a des responsabilités d'une autre nature, évidemment, les concernés devront rendre compte devant leurs responsables, qu'il s'agisse d'entreprises publiques ou privées (à), et voir exactement la nature de la faute".