Photo : Makine F. Le président de la Chambre basse vient de rassurer que les conclusions de la commission d'enquête parlementaire mise en place pour faire la lumière sur l'augmentation des prix de première nécessité ayant provoqué la colère citoyenne en janvier dernier, seront sans nul doute «suivies d'effet». Tout en confirmant que cette enquête parlementaire est «extrêmement pertinente», il expliquera que son résultat dépendra simplement de l'identification des causes et d'où se situeront, en ce moment, les mesures qui doivent être prises. «Nous attendons les conclusions de la commission d'enquête. Conformément à la loi, j'adresserai ce rapport à qui de droit et en particulier, bien sûr, au président de la République. Evidemment, je suis tout à fait de ceux qui pensent qu'il faut que le rapport soit rendu public», a-t-il ajouté. Après avoir précisé qu'il ignore jusque-là les conclusions de la commission, étant donné que son travail n'est pas encore fini, Ziari a mis l'accent sur l'enjeu et l'objectif de la commission, dont le travail est en train de se faire dans «la transparence» en vue de situer les responsabilités tant au niveau des textes réglementaires, qu'au niveau des intervenants ou des opérateurs économiques privés ou publics. «C'est donc essayer d'identifier avec plus de précision possible les causes et les mécanismes qui ont abouti à cela pour éviter que cela ne se reproduise et de prendre les mesures réglementaires ou législatives sur la base des conclusions de cette commission», a-t-il notamment expliqué. «Je dis que cette enquête n'a rien à voir avec les troubles qui ont eu lieu. Son objectif est de savoir pourquoi il y a eu des excès des prix de ces matières premières. C'est-à-dire comment se fait-il que le contrôle du marché de ces produits de première nécessité n'a pas évité les problèmes qui se sont posés», s'est-il interrogé. Insistant sur la prise en compte des conclusions du rapport de la commission d'enquête, le président de l'APN propose, en cas de nécessité, la révision et le changement des dispositifs existants. Il a notamment appelé, dans cet ordre d'idées, si besoin est au changement des règlements et à l'amélioration des lois, en vue de combler les éventuelles défaillances et insuffisances. «S'il y a des responsabilités d'une autre nature, évidemment, les concernés devront rendre compte devant leurs responsables qu'il s'agisse d'entreprises publiques ou privées, et voir exactement la nature de la faute». Pour rappel, le président de ladite commission M. Kamel Rezki a estimé il y a deux jours que la mauvaise organisation du marché était, pour l'essentiel, à l'origine de la pénurie de ces produits enregistrée en début d'année. Il a affirmé que «la mauvaise organisation du marché national et la non-maîtrise des mécanismes d'importation et de distribution» étaient les principales causes de la pénurie de produits de large consommation, notamment en janvier dernier. Rezki a fait savoir également que les visites effectuées par les membres de la commission au niveau des unités de production de ces denrées ont révélé que parmi les dysfonctionnements figuraient «la carence de certains produits de large consommation importés ou produits au niveau national et le déséquilibre en matière de distribution». A une question sur les autres causes ayant provoqué la pénurie de ces produits et la perturbation du marché national, M. Rezki a affirmé que la commission «délibère dans le secret total conformément à la loi organique de l'APN à qui le dernier mot revient quant à la publication ou non des résultats de cette enquête». Il a estimé que la subvention des prix de certains produits de large consommation (huile, sucre, blé et lait) qui profite à tous (nationaux ou étrangers) constitue «une lourde charge pour le Trésor public» proposant que cette aide profite directement aux catégories sociales à faibles revenus et «nécessiteuses».