Nissan a sélectionné un panel de 5 fournisseurs, afin de produire et de distribuer en Europe des bornes de charge rapide pour voitures électriques. Parmi eux, le français DBT. Mais le système ne sera pas applicable aux véhicules Renault. Fin août, Nissan a convoqué à son siège de Yokohama des représentants de plusieurs fournisseurs européens de matériel électriques, pour leur mettre un marché en main : il leur accorderait une licence de fabrication d'un nouveau modèle de bornes de charge rapide pour voitures électriques, développé par ses propres ingénieurs, à condition que ceux-ci acceptent une réduction significative du prix de ces appareils. Objectif visé par le constructeur japonais : passer d'environ 25.000 euros à moins de 10.000 euros pièce, avec des performances égales aux modèles existants. Aujourd'hui, les jeux sont faits : Nissan a conclu un protocole d'accord avec cinq acteurs pour l'Europe, l'allemand Siemens, l'espagnol Endesa, le français DBT, le portugais Efacec et l'entreprise catalane Circutor. Ils seront chacun chargés de réaliser et de commercialiser ces nouvelles bornes, qui pourraient être installées par exemple dans des stations service, des parkings urbains ou des centres commerciaux, et dont Nissan gardera la propriété du développement, explique aux " Echos " Hervé Borgholz, le patron de l'entreprise douaisienne DBT. Grâce à cet accord, Nissan espère que les infrastructures européennes atteindront " des milliers " de points de charge rapide à la fin 2012, et " des dizaines de milliers en 2015 ". Même si ce système capable de recharger 80 % d'une batterie en une demi-heure reste sensiblement plus cher que les bornes de charge lente, qui demandent-elles environ 6 à 8 heures de patience. Le partenaire de Renault a procédé de même avec le monde entier, en découpant le globe en cinq grandes zones. Le constructeur" a fait le ménage dans ses fournisseurs. Il ne veut pas que n'importe qui fasse de tels chargeurs ", ajoute Hervé Borgholz. Fukushima a changé le décor Tout s'est accéléré après la catastrophe de Fukushima, en mars, lorsque le DG de Nissan, Toshiyuki Shiga, a remplacé le patron démissionnaire de l'électricien nippon Tepco, à la tête de Chademo (pour " Charge to move "), l'association chargée de définir un standard universel de charge. Initiée au départ par des groupes japonais comme Nissan, Toyota ou Mitsubishi, elle compte maintenant plus de 150 membres dans le monde, entreprises ou représentants gouvernementaux. " Il est arrivé avec son programme, il a mis ses équipes techniques au travail pour mettre au point le nouveau chargeur rapide ", poursuit le patron de DBT. L'optique du constructeur de la Leaf : pour faire tomber certains blocages sur le véhicule électrique, il faut pouvoir l'utiliser si besoin est comme une voiture conventionnelle, en regonflant rapidement les batteries. Un raisonnement qui serait vain sans une baisse significative des prix de revient des bornes. Comment y parvenir ? En réduisant la taille de l'équipement, en optimisant son contenu, et en n'hésitant pas à reprendre certains composants déjà employés sur d'autres matériels, comme cela se fait couramment dans l'automobile. Ensuite, " lorsque je procéderai à mes achats, j'aurai accès aux prix obtenus par Nissan, ce qui n'est pas mal pour une PME comme la mienne ", ajoute hervé Borgholz. En tout cas, en matière de charge rapide des VE, l'alliance Renault-Nissan montre ses limites : les futures bornes conçues par le groupe de Yokohama pourront servir à charger les marques concurrentes (Peugeot, Mitsubishi, Opel Ampera, etc.) mais pas les Renault, car le groupe au losange a choisi une autre voie. Les chargeurs rapides -pour les modèles qui accepteront ce mode de charge -sont censés être installés dans la voiture. Fiat atteindra 58,5% du capital de Chrysler d'ici fin 2011 Fiat prévoit d'augmenter sa participation dans l'américain Chrysler à 58,5% d'ici la fin de l'année, a annoncé, avant-hier, le constructeur italien. Fiat possède actuellement 53,5% du capital de Chrysler. Le groupe, qui a réitéré son objectif de vente d'environ six millions de véhicules d'ici 2014, a confirmé vouloir atteindre un chiffre d'affaires de plus de 58 milliards d'euros et des liquidités d'environ 18 milliards d'euros en 2011.