Le Conseil national de transition (CNT) libyen a décidé de reporter l'annonce d'un gouvernement intérimaire jusqu'à ce que tout le pays soit sous contrôle du CNT, selon la chaîne de télévision Al-Jazeera. Les consultations ont abouti à une décision pour reporter la formation du gouvernement de transition, jusqu'à ce que tout le pays soit délivré du leader déchu Mouammar Kadhafi, a déclaré Moustafa el-Huni, membre du CNT, à Benghazi. Le chef du CNT, Moustafa Abdel Jalil, avait déclaré que le nouveau gouvernement serait annoncé cette semaine, expliquant que "les différences de point de vue" entre les membres du CNT et le conseil exécutif ont retardé un accord. La coalition du 17 février et les institutions de la société civile ont publié lundi un communiqué affirmant que la formation d'un gouvernement libyen contredirait clairement ce qui avait été stipulé dans la déclaration constitutionnelle, qui interdit l'annonce d'un gouvernement avant la proclamation de la libération. Le colonel Kadhafi de nouveau localisé dans le sud libyen Les responsables militaires des rebelles affirment que les Touaregs protègent l'ancien guide libyen à Ghadamès. Les spéculations vont bon train sur le lieu où se cache l'ex dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi. Introuvable, sa tête mise à prix par les rebelles, l'ancien guide pourrait se trouver dans la région de Ghadamès près des frontière, algérienne et tunisienne. C'est en tout cas ce qu'affirme un responsable militaire du Conseil national de transition (CNT),hier. Un refuge qui aurait une certaine cohérence, compte tenu des liens étroits qu'entretenait le colonel Kadhafi avec les habitants de cette région. "Kadhafi se cache probablement dans le sud. Les Touaregs de Ghadamès ont combattu aux côtés de l'ancien dirigeant", rappelle Patrick Haimzadeh, interrogé par le "Nouvel Observateur". Des Touaregs pris pour cible De fait, les Touaregs sont considérés par les rebelles comme des pro-Kadhafi. Près de 500 Touaregs, dont une bonne partie de Ghadamès, ont dû fuir. Le représentant de la Coordination des Touaregs pour la Libye, Ishak Ag Al-Husseini, a accusé les opposants à Kadhafi d'avoir mené des "liquidations collectives" contre sa communauté. Il y a environ 600.000 Touaregs en Libye et "ils ne soutiennent pas tous Kadhafi", avait-il assuré. La presse algérienne avait déjà évoqué la piste de Ghadamès, mais sans qu'aucun élément concret ne vienne confirmer cette information. Hicham Bouhagiar, haut responsable militaire qui coordonne la traque de Mouammar Kadhafi, avait assuré, début septembre, qu'il aurait pu se trouver dans la localité de Ghouat, à 950 km au sud de Tripoli et à 300 km au nord de la frontière avec le Niger.