Deutsche Telekom a désavoué, avant-hier, des propos tenus la veille par son directeur des technologies, Olivier Baujard, qui a déclaré que l'opérateur allemand réévaluait son plan d'investissement dans ses réseaux et réfléchissait à des alternatives dans l'hypothèse où la vente de sa filiale américaine à AT&T serait définitivement bloquée. Un porte-parole de Deutsche Telekom a fait savoir que les plans d'investissement du groupe n'avaient pas changé, confirmant l'enveloppe de dix milliards d'euros que Deutsche Telekom a promis de dépenser en Allemagne entre 2010 et 2013. D'autre part, le porte-parole a déclaré qu'il n'y avait pas de "plan B" pour T-Mobile aux Etats-Unis, seule l'opération de rachat étant considérée. "Monsieur Baujard n'est ni membre du conseil ni de la direction de Telekom Germany. (Il) n'est pas impliqué dans les processus décisionnels de l'une ou l'autre de ces structures et il n'est tout particulièrement pas impliqué dans la vente de T-Mobile ou dans les investissements de Deutsche Telekom en Allemagne", a dit le porte-parole. Cette mise au point du porte-parole marque un revirement par rapport aux propos tenus par Olivier Baujard lors d'une interview, en présence d'un membre de l'équipe de communication de Deutsche Telekom. Lors de cette interview, Olivier Baujard a estimé que la fusion de la filiale américaine de Deutsche Telekom, T-Mobile, avec AT&T finirait par être avalisée, après avoir été bloquée par le régulateur outre-Atlantique, mais que le groupe réfléchissait néanmoins à d'éventuels projets alternatifs. "Nous croyons que l'opération va être avalisée. Nous interprétons la posture actuelle comme une posture ferme de négociation. Evidemment on ne peut pas garantir que ça passe et nous réfléchissons à ce que pourrait être le plan B", a expliqué le dirigeant. Interrogé en outre sur un éventuel impact de la crise de la zone euro et des remous macroéconomiques sur son groupe, le dirigeant a dit réfléchir en vue d'élaborer un plan d'investissement plus performant. A la question de savoir si Deutsche Telekom maintenait l'enveloppe de dix milliards d'euros que le groupe a promis de dépenser en Allemagne entre 2010 et 2013, Olivier Baujard n'a pas souhaité s'exprimer, puis a ajouté : "Je ne peux pas dire cela pour l'instant. Mais je ne dis pas cela, vous pouvez vous imaginer ce à quoi nous commençons à réfléchir".