Une maison entièrement numérique où tout répond, sinon au doigt et à l'?il, du moins à un seul appareil : ce rêve commence à prendre forme, même si pour le commun des mortels il ne se concrétisera probablement pas de sitôt. Bienvenue dans la «maison du futur», installée cette semaine au salon high-tech CeBIT de Hanovre par Deutsche Telekom et plusieurs partenaires. Dès l'entrée, un système vidéo accueille le visiteur. Si la demeure est vide, il peut enregistrer un message vidéo. Il sera visionné à l'intérieur sur un écran relais, que les membres de la famille utilisent encore pour se laisser, eux-aussi, des messages, vidéo ou simple note écrite avec le doigt sur l'écran. Un badge et une liaison à infrarouges permettent d'être suivis d'une pièce à l'autre par sa musique préférée. Dans le salon, un gros dé commande, selon la face où il est posé, des changements d'ambiance, musique ou couleur de l'éclairage. Dans la cuisine, les appareils électroménagers sont intelligents. Le lave-vaisselle prévient qu'il est mal fermé, le réfrigérateur que la température est trop élevée, le four que le gâteau est cuit. Cela fonctionne à l'intérieur avec un ordinateur, mais aussi de l'extérieur, via internet, sur le PC du bureau ou le téléphone portable qui pourront aussi servir pour des ordres à distance : éteindre la lumière en cas d'oubli, démarrer le four... Le secret : «Beaucoup de technologie sans fil, et une série de câbles, cachés dans les murs par exemple», a expliqué le porte-parole de Deutsche Telekom. C'est peut-être le défaut du concept. L'idéal est d'intégrer les câbles dès la construction. Eventuellement, la liaison peut se faire par le réseau électrique, par exemple «dans les maisons anciennes qu'il n'est pas possible de câbler entièrement», assure un ingénieur de T-Systems, filiale de services informatiques de Deutsche Telekom.