La ville de Marrakech (321 km au sud de Rabat) a dernièrement accueilli la 10ème édition de la Convention France- Maghreb, un évènement qui regroupe des hommes d'affaires des deux rives. Pendant 3 jours, les résultats des coopérations franco- maghrébines durant les 10 années passées, ainsi que celles prévues pour les 10 années à venir, ont été discutés. Créée en 2000, la Convention France-Maghreb est un rendez-vous annuel visant à promouvoir la coopération entre les acteurs économiques et sociaux de la France et des pays du Maghreb, développer des relations transversales dans l'espace France- Maghreb, valoriser des réussites franco-maghrébines dans les domaines économiques, créer des réseaux d'affaires spécialisés par domaine d'activités et à faciliter la rencontre entre les compétences et les entreprises. Initié pour la première fois en dehors de la France, ce conclave sert de véritable plateforme et un lieu de rencontres d'affaires, d'échanges et d'établissement de partenariats entre les acteurs économiques maghrébins et français, et surtout de consolidation des réseaux France-Maghreb. A cette occasion, la ministre marocaine de l'Energie, des mines, de l'Eau et de l'Environnement, Amina Benkhadra, qui a appelé au renforcement du partenariat euro-méditerranéen dans le domaine énergétique, a indiqué que "le développement des énergies renouvelables se trouve désormais au coeur d'une stratégie nationale volontariste destinée à mieux intégrer le Maroc dans l'économie mondiale". Dans ce cadre et afin d'accélérer la réalisation du plan solaire méditerranéen, le Maroc et la France ont dernièrement signé une déclaration conjointe pour un pacte énergétique euro-méditerranéen. Celle-ci a pour objectif d'accélérer le financement du plan solaire méditerranéen afin d'installer 20 gigawatts de capacités électriques au sud et à l'est de la Méditerranée, renforcer les interconnexions nord-sud et sud-sud afin de coupler les marchés et d'échanger l'électricité et organiser les coopérations technologiques pour créer des filières industrielles euro- méditerranéennes des énergies propres et des réseaux électriques. Et afin de parvenir à l'adoption du pacte au 1er trimestre 2012, le Maroc et la France proposent d'organiser conjointement, en 2012, une conférence des ministres de l'Energie de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Pour ce qui est de l'éolien, la compagnie française GDF Suez, spécialisée dans la production d'énergie, confirme son investissement de 2,2 milliards DH à Tanger (278 km au nord de Rabat), pour la réalisation d'un parc de 45 éoliennes. Situé à Jbel Haouch, près de Dar Chaoui (30 km à l'est de Tanger), le parc produira près de 135 Mégawatts d'énergie, ce qui augmentera la capacité éolienne du Maroc à 48%. Il nécessitera un investissement de 2,2 milliards DH et 15 mois de travaux. Son lancement est prévu pour décembre 2012. Ce parc éolien sera le 3ème du pays et de la région du nord du Maroc. Les deux autres sont celui de Koudia al Baida (50 MW) réalisé par LCV en 2000 près de Fnideq et celui de la cimenterie Lafarge de Tétouan d'une puissance de 10 MW. L'électricité produite par "La Compagnie du Vent" (LCV), une filiale de GDF Suez, sera directement vendue à des industriels par les producteurs qui reverseront des droits de passage à l'ONE (Office marocain d'électricité) pour l'usage de son réseau de transport. Fondée en 1989 à Montpellier (France), LCV emploie aujourd'hui 160 personnes dont 20 au Maroc. LCV dispose d'un bureau de représentation à Casablanca. Sa maison-mère GDF Suez cotée à la Bourse de Paris a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 90 MM d'euros.