La coopération algéro-koweitienne tend vraiment à s'intensifier. Après la signature des sept accords de coopération algéro-koweïtiens, signés en présence du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et de l'émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, en visite dans notre pays l'année dernier, voilà qu'une délégation koweïtienne conduite par Cheikh Hamad Sabah Al-Ahmad sabah, président du Conseil d'administration de la société Koweït Projects Compagny (Kipco), qui, en visite à Alger, a manifesté un "grand intérêt" pour l'investissement dans plusieurs secteurs en Algérie, notamment la fabrication de médicaments, l'électronique, les finances, l'hôtellerie et la promotion immobilière. C'est ainsi qu'à l'issue d'une réunion de travail tenue avec Cheikh Hamad Sabah et à laquelle ont assisté des investisseurs koweïtiens, le ministre des Finances M. Karim Djoudi, à déclaré qu'il existe "un intérêt très grand de la délégation koweïtienne pour investir dans la banque, l'assurance, le leasing et le capital investissement". Et pour savoir si la législation sur l'investissement en Algérie, notamment la règle 49-51 ne risque pas de déranger les Koweïtiens, M. Djoudi a assuré qu'"il y avait juste un besoin d'explications". Ainsi, le ministre des finances a indiqué que les investisseurs koweïtiens "n'ont jamais vu un retour d'investissement aussi fort dans le domaine bancaire, des assurances ou dans d'autres domaines comme celui existant en Algérie et ils n'ont pas besoin qu'on leur explique plus que cela". Les responsabales algériens ont donc expliqué aux investisseurs koweïtiens la nécessité que leurs futurs investissements en Algérie soient rentables évidemment, mais qu'ils apportent surtout une réponse aux populations en terme de financement et de disponibilité sur l'ensembles du territoire. “Il ne s'agira pas d'ouvrir une agence bancaire, par exemple, dans un lieu où existe une forte profitabilité mais il s'agit d'être présent sur l'ensemble du territoire, chose que les Koweïtiens ont très bien comprise", selon M. Djoudi. De son côté, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, a déclaré, à l'issue de sa rencontre avec la délégation koweïtienne que "Nous avons d'abord passé en revue un certain nombre de craintes qui étaient chez eux, notamment concernant la règle 51-49%, nous avons ensuite examiné des domaines d'investissement potentiel". Les Koweïtiens sont "prêts à investir très rapidement dans le médicament", selon M. Benmeradi. Et c'était justement au moment où on mettait sous presse qu'une réunion retreinte devrait se tenir entre la délégation koweïtienne et le groupe Saidal. D'autre part, M. Benméradi a également relevé que le secteur de l'électronique, notamment la fabrication de générateurs électriques, les services, le tourisme, l'hôtellerie et la promotion immobilière de haut standing intéressent aussi les Koweïtiens. D'ailleurs, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, a bien tenu à rappeler que les investisseurs koweïtiens sont déjà "très bien installés en Algérie", puisque, dit-il, ils sont présents dans les télécommunications à travers la compagnie Watanya et dans les banques par le biais de la Housing Bank et AGB, deux banques parmi "les plus importantes en Algérie". A noter enfin qu'une troisième rencontre de travail a également réuni la délégation koweïtienne avec le Président-directeur général de la Sonatrach, M. Nouredine Cherouati, pour discuter des possibilités de fructifier encore plus les relations économiques et commerciales entre les deux parties.